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02/08/2024 - #Renault , #Stellantis

Automobile : des fournisseurs en grande souffrance

Par AFP

(AFP) - Valeo, MA France, Walor, Bosch : les équipementiers automobiles multiplient les cessions, fermetures de sites, et suppressions de postes, soumis à une concurrence accrue et à une électrification piégeuse.

Dans les Ardennes, Walor a été racheté en octobre dernier par le fonds allemand Mutares, qui veut désormais céder ses deux sites.

L'équipementier Valeo a annoncé mi-juillet qu'il cherchait des repreneurs pour deux usines et un centre de recherche français, qui emploient un millier de salariés, avant une éventuelle fermeture.

Les gigantesques presses à carrosserie de MA France, la dernière grande usine automobile de Seine-Saint-Denis, se sont aussi arrêtées : ce fournisseur (280 salariés) de Stellantis et Renault a été placé en liquidation judiciaire, faute d'être assez compétitif.

Un tiers des salariés a signé un accord pour obtenir 15.000 euros de prime avant leur départ, versée en partie par le principal donneur d'ordres, Stellantis, selon un syndicaliste CGT. Des dizaines d'autres salariés continuent d'occuper le site.

Chez Impériales Wheels, la dernière jante aluminium fabriquée en France est sortie le 18 juin de l'usine de Diors (Indre), après des années de difficulté. 176 salariés sont en cours de reclassement.

"La période qu'on vit est assez difficile à tous les niveaux", explique Marc Mortureux, de la Plateforme automobile (PFA), qui représente constructeurs et équipementiers.

Le marché automobile européen ne s'est pas complètement repris après les années d'épidémie de Covid et le nombre de voitures produites reste faible.

"C'est dur pour les constructeurs mais ils ont compensé par des augmentations de prix. C'est plus compliqué pour les équipementiers", souligne M. Mortureux.

Par ailleurs, l'électrification à grande vitesse du marché automobile frappe des filières comme la fonderie ou l'emboutissage, moins utilisées dans les véhicules électriques.

La Plateforme automobile avait évalué à 65.000 le nombre d'emplois menacés dans la filière auto à horizon 2030, dans le cadre d'un rapport publié en 2021.

"Globalement on entre dans cette période d'augmentation du nombre d'entreprises en grande fragilité", prévue dans le rapport de 2021, a souligné M. Mortureux pour la PFA. D'un autre côté, ce virage électrique nécessite aussi des embauches, chez des équipementiers qui se sont repositionnés sur l'électrique ou dans les usines de batteries.

D'autres petites entreprises ont aussi réussi à se diversifier dans d'autres secteurs que l'automobile. Les plus en difficulté sont a priori "les entreprises moyennes, grosses, très automobiles, et concentrées sur le marché européen", a souligné M. Mortureux.

Les constructeurs, de leur côté, "doivent eux-mêmes investir massivement" dans la transition électrique, et "jouent aussi leur survie", explique M. Mortureux.

"Les grands donneurs d'ordre font des efforts en interne et demandent aussi des efforts énormes à tous leurs fournisseurs. Leurs relations sont parfois extrêmement difficiles", souligne le directeur général de la PFA.

Ces difficultés ne concernent d'ailleurs pas que la France. En Allemagne, le géant ZF (électrification, châssis, systèmes de sécurité) a annoncé vouloir supprimer jusqu'à un quart de ses effectifs dans le pays, soit 14.000 postes, invoquant une "forte concurrence".

Un sous-traitant français qui fabrique des boîtes de vitesse pour ZF, l'Alsacien Dumarey Powerglide, souffre d'une baisse de ses commandes et craint désormais un plan social.

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Réactions

Attention bain de sang annoncé depuis des années, mais qui commence.
Le problème est que ce n'est que le début !

Oui depuis des décennies que nous savons que les voitures neuves sont achetées par les vieux uniquement. Moyenne d'âge 53/55 ans ? Et je (re)dis depuis longtemps que l'ennemi de la Bagnole est la trottinette ou plus précisément la famille des EPDM qui ont envahi nos rues depuis des années.
Pourquoi acheter une voiture à 50 k€ alors que 355 jours par an un EPDM acheté 200 € sur Aliexpress ou 1000 € chez Decathlon fait le job quotidien sans problème ?
Evidemment sur un engin à 200 balles les équipementiers n'ont plus rien à vendre et en plus ce sont les Chinois qui font ce qu'il reste.
La tendance générale des transports personnels est à la simplicité, la réduction maximale des coûts et à l'efficacité.
Comme vu dans un article plus haut, qui achète encore des jantes BBS et des sièges Recaro et pour quoi faire ?
Droit au but en quelque sorte et effectivement il y a des morts...
;0)

Je vous somme de maintenir l'emploâ. Tiens, il a disparu des radars le mec gêné par son intelligence.

Voilà, on y est. Ca fait un sacré bout de temps qu'on y fonçait en klaxonnant, ce crétin de mur ne s'est pas déplacé, on s'y écrase et les airbags sont des Takata d'origine.

Bien vu Bruno pour les airbags...
@Luc : les trottinettes sont très bien pour les citadins, ou du moins ceux qui ne font pas plus de quelques km pour aller au travail et/ou qui ont des transport en communs au milieu. En campagne, c'est beaucoup plus compliqué et comme il n'y a pas de transport en commun, la voiture reste le seul moyen (qu'il soit VE, ICE ou autre). Et dans ce genre de coin, on n'a pas 50k€ (même pas 30 d'ailleurs, voire même 20...) à mettre dans une voiture !

Même à la campagne Fred, un bon vélo électrique avec accélérateur pour ne pas pédaler roues de 20", double batteries 100 à 130 km d'autonomie.... ça passe..et on se croit en vacances..
;0)

En vacance oui je ne dis pas...
Mais 50 bornes en vélo à 25km/h... il me faudrait 2h le matin et autant le soir... donc non !
Certes ce n'est que ma réalité (et celle de mon épouse, et de mon voisin aussi...).

C'est plutôt 60-70 km/h et totalement hors normes...

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