12/12/2024 - #Renault , #Stellantis
Près de 190 emplois menacés chez le sous-traitant Amis
Par AFP
(AFP) - Près de 190 emplois sont menacés par un plan social chez le sous-traitant automobile Amis, placé fin octobre en redressement judiciaire et qui emploie près de 400 salariés dans l'Allier et la Creuse, a-t-on appris mardi de source syndicale et auprès de la direction.
Annoncé vendredi par la direction en comité social et économique (CSE), ce plan concerne 148 postes à Montluçon (Allier), où se trouve le siège social, et la totalité des 40 emplois sur le site de Guéret (Creuse), ont-ils précisé à l'AFP.
A Guéret, le site doit être "fermé", ajoute-t-on de source syndicale, "mis en sommeil (...) quelques semaines, quelques mois suivant les souhaits du futur actionnaire", nuance pour sa part la direction.
"Le marché de l'automobile s'écroule. En 2019-2020, le chiffre d'affaires de la société était de 70 millions d'euros ; en 2024, il est de 36 millions",
explique à l'AFP le directeur général de l'entreprise, Philippe Dufeutrelle, justifiant le projet de restructuration.
"Nous ne nous attendions pas à autant de licenciements et surtout pas à la "fermeture du site avec le transfert de ses activités à Montluçon. C'est très
choquant", rétorque David Parlon, délégué syndical Force ouvrière à Guéret, tout en appelant à un rassemblement jeudi devant l'usine creusoise.
"La priorité pour nous, c'est de négocier notre licenciement", ajoute-t-il.
Le 30 octobre, Amis - acronyme de Ateliers mécaniques industries spéciales, (groupe Sifcor) - qui fabrique des pièces de véhicules pour de grands constructeurs automobiles, comme Renault ou le groupe Stellantis, a été placé en redressement judiciaire pour deux mois par le tribunal de commerce de Lyon.
"Un point d'étape" est prévu lors d'une nouvelle audience, le 23 décembre, selon la direction.
Fondée en 2002, Amis, qui est endettée à hauteur de 40 millions d'euros, a déjà eu recours à de l'activité partielle de longue durée depuis qu'elle est
en difficulté.