17/06/2024 - #Stellantis
Hausse des taxes sur les voitures électriques chinoise : Carlos Tavares demande de la stabilité
Par AFP
(AFP) - Le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, a demandé "de la stabilité dans les régulations" jeudi au lendemain d'une décision européenne d'augmenter les droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois.
"Nous sommes ici pour vous fournir une mobilité propre, sure et bon marché, c'est notre mission", a indiqué Carlos Tavares, le patron du groupe aux 14 marques, lors d'une conférence organisée à Auburn Hills (Michigan), aux Etats-Unis, après une journée consacrée aux investisseurs.
"Si vous me donnez de la stabilité, je vais trouver les solutions que vous pensez bonnes pour la société", a insisté M. Tavares. Mercredi, Bruxelles a annoncé jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois importés.
Stellantis, allié au constructeur chinois Leapmotor, a prévu de livrer ses premières voitures électriques au marché européen à partir de septembre.
"Nous nous conformons à une course à l'intérieur d'un cadre que vous déterminez", a-t-il lancé à l'attention des décideurs européens ou américains.
Egalement interrogé sur l'arrêt des projets d'usines de batterie en Allemagne et en Italie via la co-entreprise ACC, fondée avec Mercedes et TotalEnergies, Carlos Tavares a justifié cette décision par l'incertitude autour de la régulation des véhicules électriques en Europe.
"Sur le marché européen, il y a beaucoup de tensions sur ce qu'on doit faire avec les voitures électriques", a-t-il rappelé. "Certains sont pour, d'autres sont contre, certains veulent soutenir, d'autres pas", a-t-il poursuivi.
"Et si vous regardez les chiffres, la part de vente de véhicules électriques en Italie actuellement est de 2%. En Espagne, c'est 4%. La Scandinavie est à peu près à 40%, le Portugal 15%, la France 15%, donc il y a des situations très diverses", a décrit Carlos Tavares.
"On ne va pas fabriquer de batteries dans les pays où on ne vend pas de véhicules électriques, car elles sont lourdes à transporter. Donc ACC a décidé de faire une pause et de voir comment les choses évoluent, notamment au vu du résultat des élections européennes", a-t-il indiqué.
"C'est normal de faire une pause parce qu'on ne va pas perdre de l'argent si on ne pense pas en avoir besoin immédiatement", a ajouté M. Tavares.
Il a également déploré à nouveau l'absence d'étude d'impact sur la décision d'interdire la vente de véhicule neuf non électrique en 2035 en Europe.