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22/10/2024 - #Renault , #Bmw

Climat : les voitures d'entreprises dans le viseur du gouvernement

Par AFP

(AFP) - Les entreprises pourraient être incitées davantage à électrifier leur flotte automobile, un élément-clé pour faire ruisseler ces modèles sur le marché de l'occasion.

Les entreprises, qui achètent presque 50% des véhicules neufs, "ne sont pas au rendez-vous du verdissement de leur flotte, de l'achat de véhicules décarbonés", a déploré jeudi la ministre déléguée à l'Energie, Olga Givernet, lors d'une visite au Mondial de l'Auto de Paris.

"Je suis prête à aller très fort sur l'obligation qu'ont ces entreprises", a ajouté la ministre. Revendus quelques années après un premier achat, "ce seront les véhicules d'occasion de demain", a-t-elle précisé.

Les entreprises ayant une flotte de plus de 100 véhicules (soit seulement 0,1% d'entre elles) doivent pourtant déjà acheter 20% de véhicules à faibles émissions (électriques et hybrides rechargeables) quand elles renouvellent leur flotte. Mais cette obligation n'est pas assortie de sanctions.

Ainsi, en 2023, 60% des entreprises concernées n'ont pas respecté ces quotas, selon les données des immatriculations consultées par le cercle de réflexion Transport & Environment (T&E).

Et au premier semestre 2024, 11% des voitures d'entreprises neuves étaient électriques en France, contre 35% en Belgique et au Danemark, où de fortes incitations fiscales ont été mises en place.

En France, parmi les bons élèves, La Poste dispose d'une flotte électrique de 38.000 véhicules et vélos électriques, soit 52% de sa flotte totale.

Parmi les mauvais élèves, le groupe Carrefour (4% d'électriques et hybrides rechargeables en 2023) assure être entré "dans un processus de verdissement constant et ininterrompu" avec 54% de véhicules dits "propres" commandés depuis le début de l'année.

Iliad (maison-mère de Free) a admis avoir "pris un certain retard", mais "les solutions disponibles jusqu'à présent étaient peu satisfaisantes" au niveau de l'autonomie des électriques notamment, a affirmé un porte-parole à l'AFP.

Le groupe a passé une commande de Renault électriques fabriquées en France et compte avoir 25% de véhicules à batterie dans sa flotte d'ici fin 2025.

Au Parlement
Le député macroniste Damien Adam avait proposé une loi début 2024 pour renforcer ces obligations, provoquant une levée de boucliers de la part de plusieurs professions, comme les loueurs de courte durée. Ceux-ci estiment qu'un saut trop rapide vers l'électrique mettrait leur trésorerie en danger.

L'examen du projet de loi avait été reporté à une date ultérieure faute de temps (et le député n'a pas été réélu).

Juste avant la dissolution, Olga Givernet, ingénieure de formation, avait été nommée corapporteure d'une mission flash sur le verdissement des flottes.

Les éventuelles sanctions qu'évoque la ministre ne sont pas dans le Projet de loi de finances dont l'examen débute lundi soir à l'Assemblée nationale.

"On avait des travaux menés avant la dissolution en tant que parlementaires, ces travaux ont repris", a-t-elle indiqué jeudi.

Si les particuliers hésitent déjà face à l'électrique, les entreprises ont encore plus besoin de visibilité sur du moyen et long terme, expliquent les professionnels.

"Peu importe qu'il y ait une fiscalité avantageuse ou non, il y a un devoir impérieux de passer à des véhicules moins polluants", "autant le faire le plus tôt possible", assure Laurent Petit, directeur marketing d'Alphabet France, le loueur longue durée de BMW.

Les véhicules électriques conviennent à la grande majorité des usages, selon lui. Mais les grandes entreprises se "posent des questions dans un environnement particulièrement instable" : "s'engager aujourd'hui avec un véhicule c'est l'avoir pendant 12 ou 60 mois", alors que la fiscalité "évolue d'année en année", souligne-t-il.

Par ailleurs, près de la moitié des voitures d'entreprises sont des voitures de fonction, servant aussi pour les déplacements personnels des salariés, selon une nouvelle analyse publiée par T&E.

Cet avantage en nature n'incite pas assez les entreprises et les salariés à abandonner l'essence, en plus d'être sous-évalué dans le calcul des cotisations sociales et de faire perdre près de 4 milliards d'euros par an à l'Etat et à la Sécurité sociale, selon les calculs de T&E. 

Carrefour a indiqué avoir mis en place une allocation annuelle pour les cadres supérieurs qui renoncent à un véhicule, et une prime exceptionnelle pour les salariés qui optent pour la première fois pour un véhicule électrique.

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Réactions

Je serais curieux de savoir combien de ministères ou d’administration remplissent les critères que nos chers (sic!) élus souhaitent imposer au privé. Ah oui comme d’habitude, faites ce que je dis mais pas ce que je fais… Ce n’est pas grave, continuons à faire les poches des français et taxons les entreprises un peu plus pour être sûrs de garder notre premier rang en matière de fiscalité. Pour une fois que nous sommes premiers dans quelque chose!

... L'analyse de T&E sur les voitures de fonction "sent bon" l'envie, au mieux, la jalousie, au pire ; vive le kolkhoze !
Sus aux avantages en nature

Quant au "verdissement" des flottes comment créer artificiellement une demande, la taxation ... Certes il y a des usages où le VE est particulièrement adapté (urbain, suburbain et retour à la base) et pleins d'autres où il l'est moins : itinérance longue distance ....En dépit des résistances éventuelles (?) de la part des collaborateurs, les chefs de parc des grosses entités n'ont pas attendu... çà fait même partie des remontée d'un beau bilan RSE !
" Faut qu'tu craches, faut qu'tu payes"
C'est "la rappe tout nation" ....pour les start UP je sais pas mais pour les autres. . !
;0)

"Les entreprises ayant une flotte de plus de 100 véhicules (soit seulement 0,1% d'entre elles) [...] 60% des entreprises concernées n'ont pas respecté ces quotas"
J'en déduis que 40% de 0,1% respectent un mix de 20% de VE ; bon, faut avouer que le décollage prend "un certain temps" comme dirait Fernand.
Quand j'étais petit on m'apprenait que le Créateur avait tout fait en une semaine. Y'en a qui exagèrent.

Je dirais même plus Bruno qu'obliger 0,1% des sociétés, qui représentent 50% des achats VN, à acheter 20% de VE, donc 1% des VN, c'est sûr on va noyer le parc de VE VO dans 3 ans et que la qualité de l'air sera bonne en 2124...
Nous sommes vraiment dirigés par des incapables !
;0)

Et pourtant …..elle tourne et tournera même en électrique ,c’est fini les fumantes ,fin d’un monde,FuckPutine va garder son Pétrole plein de sang

@Alain Boise,
Je vous rappelle que nous vous demandons dans cet espace de commentaires d'apporter des arguments. Merci de veiller à ne pas le transformer en partage de ressentiments.

Bien reçu Madame, mais la machine est en marche,tic tac plus de fumantes dans qq semaines pourquoi résister ,oui la transition va être difficile mais nécessaire.
Oui les Chinois ont de l’avance ,mais nous sommes dans le match….à condition de ne pas déclarer forfait ,non?

Pour des commerciaux qui parcourent 60 à 80 000 kms par an à titre professionnel, surtout sur autoroutes ou nationales 4 voies, le thermique reste encore la meilleure solution. Pas la peine de développer des arguments, tout le monde - en tout cas les lecteurs d'Auto Actu- les connaissent. Alors, sous couvert d'écologie, volonté de taxer des "privilégiés"... Ceux qui passent 4 jours (nuits) par semaine loin de leur domicile, qui bossent le soir en arrivant à l'hôtel etc etc... J'arrête là, je sens que je vais m'énerver ! Bonne soirée notamment à ceux qui sont encore connectés !

PS J'avais lu l'article en diagonale. Je faisais allusion à une possibilité, non citée dans cet article, de taxation plus élevée des avantages en nature pour les salariés bénéficiant d'une voiture thermique de fonction.

J'ai été sur la route toute la sainte journée
. Pas bien grave Monsieur Pegues
"Ils" cherchent tellement des "recettes fiscales" dans tous les sens, que çà aurait pu . ..!
;0)

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