13/11/2024 - #Renault , #Stellantis
Véhicules électriques : Stéphane Séjourné promet un "plan" pour "accélérer la demande"
Par AFP
(AFP) - Le Français Stéphane Séjourné, prétendant au poste de commissaire européen à la Stratégie industrielle, a promis mardi devant les eurodéputés un plan pour "accélérer la demande" de véhicules électriques, afin de soutenir les constructeurs d'automobiles dans la réduction des émissions de CO2.
Durant son audition couperet au Parlement européen, Stéphane Séjourné a été interpellé sur les potentielles amendes dont pourraient écoper les constructeurs européens qui n'atteignent pas les objectifs de réduction des émissions en 2025.
Le centriste n'a pas voulu se prononcer sur une éventuelle suspension de ces sanctions, récemment réclamée par le ministre français de l'Economie Antoine Armand.
"Il y a de la prévisibilité", "il reste encore un an avant la clause de revoyure et onze ans avant 2035", date à laquelle l'Union européenne a prévu d'interdire la vente de véhicules thermiques neufs, a-t-il souligné.
"Nous pouvons réussir", y compris à "éviter" les amendes "en allant plus loin dans les ventes" de voitures électriques l'année prochaine, a-t-il estimé.
"J'ai un plan pour pouvoir accélérer la demande de véhicules, notamment sur les véhicules électriques dans les prochains mois. Il faudra le mettre en place assez rapidement", a affirmé le Français.
La question des amendes "ne se posera pas pour les constructeurs si jamais les ventes sont au rendez-vous", a-t-il appuyé.
Les constructeurs automobiles doivent respecter une moyenne annuelle d'émissions par voiture vendue en Europe. Cette norme dite CAFE (Corporate Average Fuel Economy) oblige les constructeurs à vendre progressivement des véhicules de moins en moins polluants.
Elle a été globalement respectée jusqu'ici, mais elle doit franchir un nouveau palier à partir de janvier 2025.
La plupart des constructeurs automobiles européens ont réclamé des mesures d'aide urgentes, en particulier à cause de l'érosion des ventes de voitures électriques.
Le groupe français Renault a, par exemple, demandé à Bruxelles de revoir les objectifs d'émissions de CO2 dès 2025.
Mais le N°2 européen, Stellantis, s'y oppose, en mettant en avant les efforts qu'il a réalisés "depuis plusieurs années".