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09/10/2024

SKF agrandit ses usines françaises et mise sur l'industrie de défense

Par AFP

(AFP) - Le fabricant de roulements à billes suédois SKF, qui a inauguré mardi l'extension d'une de ses usines françaises en Indre-et-Loire, compte sur ses investissements dans l'outil industriel en France pour décrocher des commandes futures de la défense européenne et de l'Otan.

Le groupe a investi "34 millions d'euros" depuis 2019 pour créer trois nouvelles lignes de production dans sa plus grande usine française de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), composées d'une vingtaine de "machines" servant à produire des roulements à bille de très grande capacité.

"Cet investissement réaffirme l'ancrage de SKF en France et renforce la souveraineté industrielle et militaire de notre pays" a souligné Vincent Mégret, président de SKF France au cours d'un entretien avec l'AFP.

Les grands roulements à billes ou "couronnes d'orientation" sont des assemblages pesant jusqu'à 40 tonnes.

Ils sont "utilisés pour encaisser des efforts hors norme dans des éoliennes géantes, des tunneliers, des hydroliennes, dans la sidérurgie ou sur les tourelles des chars Leclerc". Une cinquantaine de clients dans le monde les utilisent, dont un tiers dans la défense.

Le site emploie 70 salariés venant de transferts internes, notamment d'Avallon en Bourgogne où SKF avait fermé un site en 2022. Une dizaine de chômeurs longue durée ont été formés grâce à un programme piloté par France Travail et des aides régionales.

SKF avait annoncé en mai trois autres investissements en France, de 61 millions d'euros au total, pour moderniser, robotiser ses sites de Valenciennes, Valence et Lons-le-Saunier, essentiellement liés au secteur aéronautique.

"Un des projets phare du groupe sera celui du char du futur, le programme franco-italo-allemand MGCS (Main Ground Combat System)" a ajouté M. Mégret.

"C'est l'Airbus du char, avec une répartition des charges" dont le groupe espère bien profiter, surtout maintenant que la Suède est entrée dans l'OTAN.

Des appels d'offres sont attendus dans les mois à venir.

"Idéalement, nous aimerions être considérés non seulement pour les gros roulements des tourelles et ceux qui servent à régler le canon, mais aussi pour les roulements des roues de char, des embrayages de camion VAB, les systèmes de lubrification, nous poursuivons un objectif de souveraineté" a-t-il ajouté.

Le groupe vise 6% de son chiffre d'affaires dans la défense en France en 2030, contre 4% actuellement.

"Nous n'échappons pas au ralentissement de la conjoncture mondiale" a dit M. Mégret. SKF admet souffrir de la situation "d'incertitude" du secteur automobile en Europe, qui pèse 30% de son chiffre d'affaires global.

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Ah ça, l'armement est plus prometteur que la bagnole !

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