09/10/2024
Pneus Michelin : activité en baisse, certaines usines françaises bientôt à l'arrêt
Par AFP
(AFP) - Certaines usines françaises des pneus Michelin vont être mises à l'arrêt pendant quelques semaines à cause de la baisse du marché mondial dans le secteur, a indiqué le groupe mardi, détaillant des informations du Parisien.
Ces arrêts vont concerner dans un premier temps les pneus de spécialités, d'ici à la fin de l'année 2024. Les sites de Troyes (Aube, pneus agricoles) et du Puy-en-Velay (Haute-Loire, génie civil), seront arrêtés pour environ trois semaines, avec des salariés au chômage partiel, "pour pallier des baisses de charge conjoncturelles", a expliqué Michelin.
Du côté des pneus pour voitures, le sujet de la baisse d'activité a également "été évoqué à plusieurs reprises" sur les sites de Cholet (Maine-et-Loire), Vannes (Morbihan) et Tours (Indre-et-Loire), qui fabriquent des produits semi-finis et des pneus, a précisé le groupe.
"Depuis de nombreux mois, ces sites connaissent des baisses d'activité dues à des problèmes de charge structurels. Le groupe, en lien avec les sites et les partenaires sociaux, travaille à la recherche de solutions", selon l'entreprise.
Ces pauses sont liées au "ralentissement de l'économie mondiale en général, surtout dans le domaine automobile où les ventes des constructeurs sont en repli de 20% à 25%", a déclaré le PDG de Michelin, Florent Menegaux, au Parisien.
"Nous sommes obligés d'adapter notre production aux circonstances. Mais il faut distinguer la conjoncture et la structure. On ne ferme jamais de site pour une question de conjoncture", a expliqué M. Menegaux.
Les salariés du site des Gravanches à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), qui produisent des pneus à haute performance pour les voitures, vont être en congé pour deux semaines "afin d'optimiser la production du site", qui doit être réorganisée, a précisé un porte-parole du groupe.
Pour les autres sites industriels français, l'activité est "à ce jour normale", a souligné le groupe.
L'entreprise aux 132.300 salariés avait annoncé en 2021 un important plan de suppression de postes en France, sans départs contraints.
Elle a également fermé au cours des dernières années ses sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg (Allemagne).