30/11/2020 - #Renault
Sandouville : première usine Renault à désigner un référent LGBT
Par Florence Lagarde
Directrice de la rédaction et Directrice de la publication
Rendues publiques récemment, les menaces de mort sur un salarié homosexuel de l’usine Renault de Cléon, témoignent de la nécessité de prendre en compte les discriminations sexuelles dans les sites de production. Fabien Gloaguen, délégué FO de Sandouville se félicite de la nomination d’un référent LGBT dans l’usine.
"Comme pour les discriminations raciales ou le harcèlement contre les femmes, les discriminations sexuelles il faut les prendre en charge. Aucun syndicat n’y est allé. Nous FO, nous n’avons pas de tabous, pas de préjugés. On assume et nous relayons la démarche de la direction de mettre en place une cellule LGBT avec un référent à Sandouville", nous a dit Fabien Gloaguen.
L’organisation de mise en place de ces référents LGBT dans les sites de production par la direction de Renault fait suite à des incidents qui se déroulés l’an dernier à Cléon et qui n’ont été rendus publics qu’il y a quelques jours.
Un salarié de l’équipe de nuit a dû changer de secteur après que son casier à l'usine a été tagué avec des insultes, menaces de morts et vol de ses affaires. "Ce sont des faits graves qui se sont passés à Cléon. Il ne faut pas fermer les yeux et ne pas laisser passer les premières insultes. Nous disons : plus jamais ça", nous a dit Fabien Gloaguen.
Alors que l’on entend rarement les syndicats sur ces sujets, FO Renault a décidé d’appuyer la création de cette cellule d’écoute avec la nomination d’un référent LGBT, lui-même homosexuel dont les coordonnées ont été communiquées aux salariés. "Nous saluons l’engagement de cette personne qui est volontaire. Dans ces situations, les gens n’en parlent généralement pas et c’est important qu’elles puissent parler en confiance", souligne Fabien Gloaguen.
Selon les chiffres communiqués par la direction de Renault, 8% à 12% des salariés des usines se déclareraient LGBT. "Nous sommes le reflet de la société. Ce n’est pas la peine de faire des lois s’il n’y a pas dans l’entreprise le moyen de les faire respecter. Nous ne voulons pas que les gens se sentent isolés de part leur orientation sexuelle, on ne veut pas qu’elles soient harcelées", conclut Fabien Gloaguen.