26/02/2025 - #Renault
Renault : les usines d'utilitaires ralentissent, des centaines d'intérimaires touchés
Par AFP
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(AFP) - Les usines de véhicules utilitaires Renault de Sandouville et Batilly vont ralentir leur production et des centaines d'intérimaires ne seront donc pas rappelés, ont indiqué mardi le constructeur et un syndicat.
Alors que l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) a produit près de 137.000 petits fourgons Renault Trafic en 2024, un record, la demande devrait baisser à 120.000 véhicules pour l'année 2025.
C'est ce qu'a indiqué la direction de l'usine lundi lors d'un comité social et économique extraordinaire (CSE), selon le syndicat FO.
L'usine de Sandouville (1.700 salariés) va ainsi tourner avec une équipe et demie à partir du 17 mars. En conséquence, 300 intérimaires sur 600 ne devraient pas voir leur contrat renouvelé, selon FO.
La direction de Renault a prévenu mardi qu'il était "encore trop tôt pour confirmer ces chiffres" et qu'un nouveau CSE était prévu à Sandouville le 10 mars.
"On ne va pas pouvoir renouveler tous les contrats d'intérim", et "les départements regardent quelles peuvent être les modalités de la réorganisation", a expliqué une porte-parole de la marque à l'AFP.
Renault rappelle par ailleurs que 150 intérimaires ont déjà été recrutés en CDI à Sandouville dans le cadre d'un plan qui prévoit encore 400 recrutements d'ici 2028, alors que l'usine s'apprête à produire dès 202 les utilitaires de Flexis, sa coentreprise avec Volvo Group.
A Batilly (Meurthe-et-Moselle, 2.000 salariés), l'usine qui produit les plus gros Renault Master a aussi annoncé la fin des contrats de 700 intérimaires sur 1.000, a confirmé le constructeur.
Quelques jours après la publication d'un taux de rentabilité record pour l'année 2024, Renault impute le ralentissement des usines à plusieurs facteurs, entre une baisse des ventes sur le marché européen des utilitaires (-9,2% en janvier) et des évolutions dans la gamme des véhicules produits.
Le directeur général de Renault Luca de Meo a aussi mis en cause début février les objectifs européens d'émissions de CO2, qui forcent les constructeurs à vendre plus d'utilitaires électriques, alors qu'ils ne représentent encore qu'une petite part du marché.