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21/11/2024

Les sites d’ ArcelorMittal de Reims et Denain en grève spontanée

Par AFP

(AFP) - Les centres de services d'ArcelorMittal à Reims (Marne) et à Denain (Nord), que le géant de la sidérurgie envisage de fermer, sont en grève mercredi, a appris l'AFP auprès des syndicats, qui appellent à des rassemblements à l'échelle nationale la semaine prochaine.

"Les sites de Denain et de Reims sont totalement en grève. Tout le monde est sorti, spontanément, sans appel à la grève", a déclaré à l'AFP Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT du site ArcelorMittal Centres de services de Reims. Le site de Denain s'était déjà mis en grève dès mardi.

"Il y a de fortes chances" que cette grève se poursuive dans les prochains jours, avant des "actions" en début de semaine prochaine, selon M. Jean-Leroy.

Un comité social et économique (CSE) est convoqué lundi prochain à Reims, ont annoncé les syndicats.
"L'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE/CGC) appelle les salariés à se mettre en grève pendant la réunion (du CSE lundi prochain, NDLR) et appelle à une journée noire" mardi avec des rassemblements sur tous les sites français du groupe, selon un communiqué mercredi de la CGT.

ArcelorMittal a annoncé mardi soir le "possible arrêt" de ses sites ArcelorMittal Centres de Services de Reims et Denain, en raison d'une "forte baisse d'activité" chez ses clients dans l'industrie et l'automobile, "qui s'est accélérée ces derniers mois".
Cela pourrait entraîner la perte d'environ 130 emplois, une centaine à Reims et une trentaine à Denain, soit plus d'un quart du total des effectifs d'ArcelorMittal Centres de Services en France, selon les syndicats.
  
Aides publiques pour décarboner
  
"ArcelorMittal, pendant des années, a fait son bénéfice en Europe" et s'est engagé dans des projets de sites décarbonés avec des aides publiques, mais "on voit très bien que le groupe prend un virage à 180 degrés et part ailleurs" en  investissant aux Etats-Unis, au Brésil et en Inde, a encore déploré M. Jean-Leroy, réclamant un "appui politique" pour défendre la production d'acier en France et en Europe.

"Malheureusement on est les premiers, mais le groupe ArcelorMittal en France et en Europe va annoncer beaucoup d'opérations (de restructuration, NDLR) dans les prochaines semaines", prédit encore ce délégué CFDT.

"On essaie de digérer la nouvelle. Pour nous, la CGT, la priorité n'est pas le chèque mais de maintenir l'outil industriel", a aussi indiqué mercredi à l'AFP David Blaise, délégué central CGT.

Il faut faire en "sorte que les emplois sur ces sites soient préservés, que toutes les solutions soient recherchées", a déclaré mercredi à l'AFP le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, en déplacement au Congrès des maires à Paris.
"Ensuite, il y a évidemment une exigence d'accompagnement des salariés concernés qui doit être extrêmement ferme (..). Enfin, il y a une exigence sur la revitalisation des sites, que ce soit à Reims ou à Denain", a poursuivi le ministre.
ArcelorMittal a fait l'objet d'un "engagement massif" de subventions pour décarboner ses sites en France, mais tant que ses investissements industriels dans ces projets ne sont pas lancés, l'argent public n'est "pas décaissé", a assuré M. Ferracci.

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