16/06/2023 - #Renault , #Tesla , #Opel , #Peugeot , #Stellantis
Le gouvernement aimerait que la Peugeot 208 électrique soit produite en France
Par AFP
Le gouvernement français voudrait que Stellantis produise en France sa compacte électrique, la Peugeot 208, a indiqué le ministre de l'Industrie Roland Lescure jeudi sur France Inter.
"On a des constructeurs français qui se sont engagés juste avant le Mondial de l'auto pour produire quinze nouveaux modèles en France, la Renault 5, la 4L, la 308 vont être produites en France", a souligné le ministre.
"J'aimerais évidemment que la 208 le soit aussi, c'est important pour les Français et les Françaises, et les salariés de Stellantis", a poursuivi M. Lescure.
"C'est un combat de tous les instants, nous avons des discussions qui sont aussi, je dirais, très sportives".
La petite 208, n°1 sur son segment en Europe avec près de 50.000 unités vendues en 2022, est fabriquée pour le moment en Slovaquie, dans l'usine de Trnava.
Une production en petite série vient également de débuter dans l'usine de Saragosse en Espagne, aux côtés des SUV Opel Crossland et Citroën C3 Aircross, selon le média espagnol Tribuna de Automoción.
Stellantis n'a pas confirmé cette information jeudi.
Mais le patron de Stellantis Carlos Tavares avait semblé fermer la porte à une production en France début juin, après la parution d'un article des Echos sur le sujet.
"Nous avons annoncé que douze véhicules électriques seraient fabriqués sur les sites français", avait déclaré M. Tavares devant des journalistes dans son usine de Rennes. "Nous avons reconverti le site de moteurs de Trémery, celui de Metz pour les transmissions électriques. Nous ouvrons une Gigafactory à Douvrin. Que faire de plus ? Me demander de mettre mon entreprise en péril ?"
Le gouvernement affiche la relocalisation de la production automobile comme une de ses priorités, avec un objectif de deux millions de véhicules produits en France à horizon 2030.
Selon Roland Lescure, "aujourd'hui la France est plus attractive que jamais, mais elle est dans une compétition extrêmement forte avec d'autres pays, donc on sort tous nos atouts pour attirer les meilleurs, évidemment Elon Musk", le patron de Tesla, annoncé au salon parisien VivaTech vendredi.
"On n'est pas dans une logique de demande ou d'exigence, on est dans une logique de négociation avec trois nerfs de la guerre", a précisé M. Lescure.
"Des subventions, on en donne comme d'autres pays pour décarboner l'industrie, mais surtout du foncier et de l'électricité décarbonée et pas chère. Et sur ces deux points de vue, on a un avantage compétitif", a-t-il estimé.