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31/10/2024 - #Chrysler , #Peugeot , #Fiat , #Stellantis

Italie : tollé après le refus du président de Stellantis de venir au Parlement

Par AFP

(AFP) - Le refus du président du conseil d'administration de Stellantis, John Elkann, de venir s'exprimer devant une commission de la Chambre des députés a soulevé mercredi un tollé en Italie, où de nombreux élus de droite comme de gauche ont protesté.

"Une insulte honteuse aux institutions", a écrit sur X la Ligue anti-migrants du vice-Premier ministre Matteo Salvini, tandis qu'Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate (PD, centre gauche), a jugé "justifié de dénoncer le comportement" de John Elkann.

M. Elkann a décliné une invitation du président de la Commission des activités productives de la Chambre des députés alors même que le torchon brûle entre le constructeur franco-italo-américain et le gouvernement de Giorgia Meloni, qui lui reproche de ne pas investir suffisamment en Italie.

Dans sa réponse, consultée par l'AFP, M. Elkann explique sa décision de ne pas honorer l'invitation par la récente intervention du directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, devant la même commission.

"Il n'y a eu aucun développement nouveau depuis l'audition du vendredi 11 octobre (...), nous n'avons rien à ajouter", a-t-il fait valoir.

Lors de cette rencontre avec les élus de cette commission, M. Tavares a souligné les problèmes rencontrés par le groupe en Italie, notamment le prix élevé de l'énergie qui renchérit les coûts de production, appelant les législateurs à rendre ses véhicules "accessibles à travers des incitations et des subventions".

M. Elkann souligne par ailleurs dans son message que la discussion entre son groupe et les autorités italiennes se poursuit au sein d'un groupe de travail institué auprès du ministère des Entreprises.

Il rappelle également qu'une table ronde doit être convoquée "avant la fin de l'année" au siège du gouvernement italien à laquelle Stellantis participera.

Rome insiste pour que le groupe tienne son objectif de produire un million de voitures par an dans la péninsule d'ici 2030 au lieu de délocaliser dans des pays où les coûts sont inférieurs.

Stellantis affirme pour sa part que la production en Italie dépend de la demande et que face à des voitures chères l'Etat devait prévoir des incitations.

Or pour redresser ses comptes déficitaires, le gouvernement prévoit de réduire de 4,6 milliards d'euros les subventions destinées à la transition verte du secteur automobile prévues entre 2025 et 2030.

Plus de 751.000 véhicules ont été construits par Stellantis en Italie en 2023, mais les syndicats s'attendent à moins de 500.000 pour 2024.

Et depuis la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat Chrysler qui a donné naissance à Stellantis en 2021, ses effectifs en Italie ont été réduits de plus de 10.000 personnes, à environ 40.000.

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Réactions

A écouter Stellantis, cela revient donc aux états de financer la marge opérationnelle ?
Non mais allô kwa.

Effectivement !
Nos voitures sont trop chères, il faut aider les clients à les acheter pour atteindre vos objectifs.
Billard à 3 pare-chocs..
;0)

L'argument de John Elkann tient la route. Son DG a été questionné -j'ai failli écrire "mis à la question"- il y a quelques jours à peine.

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