28/03/2025
Des marques d'intérêt mais pas encore d'offre pour la reprise des sites Michelin de Vannes et Cholet
Par AFP
(AFP) - Le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé jeudi avoir recensé 53 marques d'intérêt de la part de repreneurs pour ses sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire) qui doivent fermer, sans offre de reprise pour l'instant.
Dans le détail, 19 marques d'intérêt concernent le site de Vannes (15 hectares), 30 celui de Cholet (40 hectares) et quatre d'entre elles les deux sites, qui emploient 1.254 personnes.
Une marque d'intérêt, c'est "un chef d'entreprise qui a formalisé de manière écrite, concrète, une intention d'étudier un projet d'installation sur un de nos sites ou de reprise des compétences" des salariés, a expliqué Géraldine Gustin, directrice de Michelin développement France, lors d'une conférence de presse consacrée à un premier bilan sur les recherches de repreneurs.
Plus précisément, les marques d'intérêt se répartissent en trois catégories : les projets industriels, les reprises de compétences et les projets immobiliers.
"A ce jour, aucune (entreprise) n'a remis d'offre officielle de reprise d'un de nos sites", a déclaré Mme Gustin.
"Raisonnablement, il faut se laisser jusqu'à la fin de l'année 2025", a-t-elle précisé, estimant que le chiffre de marques d'intérêt était "remarquable par son nombre, sa diversité et (sa) qualité".
A Cholet, les 30 marques d'intérêt - 19 pour la reprise d'un site, 11 pour le personnel - sont liées à la transformation du caoutchouc, la réalisation d'équipements aéronautiques, le machinisme agricole ou le reconditionnement de batterie lithium, a précisé Pierre Mescheriakoff, du cabinet KPMG.
Pour Vannes, les 19 marques d'intérêt - 11 reprises de site, 8 pour le personnel - concernent la fabrication de drones, le rétrofit de véhicules hydrogène, le recyclage, la fabrication de produits chimiques, d'hygiène ou les datacenters.
Ces recherches s'inscrivent dans le cadre de la loi Florange, qui impose à toute entreprise, implantée en France et employant plus de 1.000 salariés en Europe, de rechercher un repreneur en cas de projet de fermeture.
Le fabricant français de pneus, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a réalisé en 2024 un bénéfice net en baisse de 4,7%, à 1,9 milliard d'euros. Il a aussi annoncé des fermetures aux États-Unis et en Allemagne, des réorganisations en Chine et en Pologne et la vente de deux usines au Sri Lanka.