15/03/2021 - #Renault , #Dacia , #Dongfeng , #Smart
Avec la Dacia Spring, plus d’excuse pour ne pas rouler en électrique
Par Xavier Champagne
Chef de rubrique
12.403 euros, bonus déduit, c’est le prix canon auquel est proposé la Dacia Spring. C’est presque 5.000 euros de moins que la Twingo électrique qui cible une clientèle très différente…
La voiture électrique la moins chère du marché, la Dacia Spring, va être déployée dans les 500 points de vente Dacia pour pouvoir être essayée par les clients à compter du 20 mars, jour du printemps (comme son nom anglais l’indique). Ils pourront alors la pré-commander avant de passer leur commande ferme début juin pour une livraison à l’automne.
Afin de favoriser les pré-commandes, Dacia offrira un badge de recharge donnant accès au réseau Plugsurfing (30 000 bornes en France) et le créditera de 2.000 km pour les acheteurs de la version la mieux équipée. De base, à 12.403 euros, bonus déduit (16.990 euros avant bonus), la Spring est dotée d’une climatisation manuelle, d’une radio, de l’allumage automatique des feux, d’une prise USB et d’un câble de recharge sur une prise standard.
Pour 1.100 euros de plus - ou 5 euros de plus par mois, soit 94 euros, dans le cadre d’une LOA sur 4 ans, sans apport en cas de prime à la conversion - la version mieux équipée est dotée de la navigation, de la réplication du smartphone, du radar arrière, de la caméra de recul et de la peinture métallisée (qui est en option à 500 euros sur la version de base, en gris, bleu ou rouge. Sans peinture métal, le blanc s’impose).
Nous avons eu l’occasion d’essayer la version Business (à 12.264 euros, bonus déduit), produite en premier pour fournir notamment l’enseigne E.Leclerc qui va en acquérir 3.000 au cours des trois à quatre mois à venir pour la louer à 5 euros/jour (hors km). Prééquipée pour les opérateurs d’autopartage (dont Zity, le service de Renault), cette version est adaptée à un usage intensif avec des sièges et des plastiques plus rustiques, des tapis de sol et une carrosserie protégée à certains endroits.
La rusticité est en effet de mise : pas de réglage du siège en hauteur, ni du volant (comme sur les autres versions) et une suspension qui "tape" sur le moindre dos d’âne.
Les vitres et les rétroviseurs sont tout de même électriques et, bonne surprise, l’espace à bord n’est pas étriqué malgré l’étroitesse apparente du véhicule.
Ses roues, qui sont aussi plutôt étroites, ont bien maintenu la Spring sur ses trajectoires, avec l’aide de l’ESP, malgré nos tentatives de la mettre en difficulté sur route très humide.
Légère, avec ses 970 kg, et très maniable, avec un rayon de braquage de 4,8 m, elle s’avère dynamique et amusante à conduire en ville et sur petite route, avec son moteur électrique de 33 kW (45 ch). Même en mode Eco (puissance moteur réduite à 23 kW), elle continue de fournir une bonne accélération en ville.
Au final, se dégage l’impression d’avoir conduit un jouet plus qu’une voiture, mais en toute sécurité. Au pire, la Spring a tout l’équipement de sécurité obligatoire (dont 6 airbags) et même le freinage automatique d’urgence.
L’un de ses points forts dans sa catégorie, son autonomie : 230 km et même 305 en ville (WLTP City), bien plus élevée que celle de la Smart (135 km) ou de la Twingo (190 km). Autre point fort, son espace intérieur, avec notamment un coffre de 290 l. (contre 240 l. pour la Twingo).
Presque 5.000 euros moins chère que la Twingo (3, 61 m), la Spring (3,73 m) ne devrait toutefois pas la cannibaliser. Selon les tests réalisés auprès des clients des deux marques, la Twingo va séduire une clientèle plus proche de celle de la Smart, plus premium et plus urbaine. La Spring sera plus provinciale, comme la clientèle de Dacia, et sera la deuxième voiture du foyer pour les trajets quotidiens mais de courte distance (domicile-travail, courses, transport des enfants, etc.).
Assemblée en Chine, avec ses soeurs jumelles (vendues sous les marques Dongfeng et Venucia en Chine, tandis que la version chinoise de Renault a été arrêtée en avril 2020), la Dacia Spring est adaptée pour le marché européen, avec des systèmes multimédia et de recharge spécifiques, ainsi que des renforts pour les chocs urbains.
Dacia a aussi choisi un fournisseur de batterie différent, le chinois Sunwoda au lieu de Lishen pour la Chine. Cette nouvelle batterie offrirait un gain en termes de durabilité. Dacia la garantit en tout cas 8 ans ou 120.000 kms (à 75% de sa puissance).