Von der Leyen promet un dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile

Au nom de la transition écologique, l'UE a prévu d'interdire en 2035 la vente de véhicules thermiques neufs. Des constructeurs automobiles grincent des dents sur les amendes dont ils pourraient écoper s'ils ne respectent pas les objectifs de réduction d'émissions de CO2 dès 2025, année d'un durcissement des règles.

Devant le Parlement européen à Strasbourg, la responsable allemande a expliqué qu'elle entendait mener "elle-même" ces échanges avec l'ensemble des parties prenantes du secteur automobile.
Il faut "concevoir ensemble des solutions alors que cette industrie traverse une transition profonde et très disruptive", a-t-elle expliqué. "Des millions d'emplois en dépendent", a-t-elle souligné.

La plupart des constructeurs européens ont réclamé des mesures d'aide urgentes, en particulier à cause de l'érosion des ventes de voitures électriques.
Les pays européens se sont en outre divisés sur l'imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, accusée de fausser la concurrence à coup de subventions publiques.
Malgré l'hostilité de l'Allemagne, Bruxelles a décidé d'ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu'à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise.
Redoutant des mesures de rétorsion sur les exportations de voitures allemandes en Chine, Berlin avait voté avec quatre autres pays (Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Malte) contre les taxes européennes, tout en échouant largement à rassembler la majorité nécessaire pour les rejeter.