26/09/2022
Union européenne : le virage vert nécessitera d'investir plus de 500 milliards d'euros dans le réseau énergétique
Par Reuters
(Reuters) - Des investissements de plus de 500 milliards d'euros seront nécessaires pour moderniser le réseau énergétique européen au cours de cette décennie, afin de permettre aux pays membres de s'affranchir de la dépendance au gaz russe, selon un document de travail de l'UE.
La Commission européenne devrait publier la semaine prochaine un plan visant à "numériser" le système énergétique européen, ainsi qu'à définir de nouvelles mesures d'urgence pour maîtriser la flambée des prix du gaz et aider les entreprises énergétiques en difficulté cet hiver.
Selon le document consulté par Reuters, des investissements de 584 milliards d'euros dans le réseau électrique seront nécessaires jusqu'en 2030 pour soutenir l'adoption rapide des véhicules électriques, des énergies renouvelables et des pompes à chaleur, et pour abandonner les combustibles fossiles.
Sur ce montant, environ 400 milliards d'euros seraient consacrés au réseau de distribution, et quelque 170 milliards d'euros à la digitalisation, notamment aux réseaux dits "intelligents" qui réagissent plus rapidement aux fluctuations locales de l'offre et de la demande, ce qui permet de gaspiller moins d'énergie et de bénéficier de périodes moins chères.
"Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% et atteindre une part de 45% d'énergies renouvelables en 2030 ne peut se faire que si le système énergétique est prêt pour cela", indique le projet, en référence aux objectifs climatiques de l'UE.
Pour atteindre ses objectifs écologiques et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, l'UE devra mettre en circulation 30 millions de véhicules zéro émission d'ici à 2030 et installer des panneaux solaires sur tous les nouveaux logements d'ici à 2029, selon le document.
Le "plan d'action" de l'UE, qui ne comprend pas de propositions juridiques, indique que l'Union proposera l'année prochaine une nouvelle législation pour faire face aux risques de cybersécurité sur les réseaux d'énergie et de gaz.