26/09/2022
Les sous-traitants automobiles reçoivent 45 millions d'euros pour se diversifier
Par AFP
(AFP) - Le ministère de l'Economie a annoncé vendredi avoir attribué 45 millions d'euros d'aides publiques à des sous-traitants automobiles pour les aider à se tourner vers les véhicules électriques ou d'autres domaines comme l'aéronautique ou le médical.
Les projets industriels soutenus totalisent 181 millions d'euros d'investissement productifs alors que de nombreux équipementiers sont en difficulté ou ont déjà déposé le bilan, notamment dans la filière des fonderies.
Les projets de 34 PME, 12 ETI et 10 grandes entreprises ont été retenus, comme ceux de Walor à Laval (Mayenne) et au Chambon Feugerolles (Loire), qui va tourner ses capacités d'usinage et de forgeage vers la voiture électrique, a indiqué le ministère dans un communiqué.
L'Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus représentée avec 31% des aides et 19 projets soutenus dont plus de la moitié située dans la Vallée de l'Arve, où se concentrent plusieurs entreprises de décolletage et d'emboutissage, et où le ministre de l'Economie a annoncé ces aides vendredi.
L'entreprise Kongsberg, qui y fabrique des boîtes de vitesses, va par exemple investir dans des machines pour se diversifier sur le marché des freins pour bus et camions.
Kartesis, qui y réalise des pièces métalliques et plastiques pour l'automobile, va développer une gamme d'engrenages et arbres pour moteurs électriques.
Parmi les grandes entreprises sélectionnées figure aussi le fournisseur de textiles SAGE basé à Laroque d'Olmes (Ariège), qui va développer des "géotextiles" à base de matières naturelles pour le génie civil, et des équipements de protection sanitaire en textile recyclable.
Dans le cadre du plan France 2030, le gouvernement avait annoncé fin 2021 une enveloppe de 400 millions d'euros pour soutenir la diversification de ses sous-traitants, dont certains sont en grande difficulté.
"La filière automobile fait aujourd'hui face à des défis majeurs. Fragilisé par les conséquences de la crise de la Covid-19 et de la hausse des prix de l'énergie, le secteur doit adapter son appareil industriel pour anticiper la fin des ventes de véhicules thermiques dès 2035", a expliqué le ministère.
L'électrification de l'industrie automobile pourrait provoquer la suppression de 52.000 postes en France, notamment dans les usines qui sous-traitent la forge, la fonderie et l'emboutissage, selon une projection à horizon 2030 de la Plateforme automobile (PFA).