23/02/2024 - #Tesla
Uber compense la perte du bonus écologique pour les VTC
Par AFP
Uber a annoncé mercredi une compensation pour les chauffeurs VTC de la perte du bonus à l'achat de voitures électriques, allant jusqu'à 3.000 euros.
Cette aide prendra dans les prochains mois la forme de bons d'achat pour les recharges électriques sur les bornes publiques, explique le n°1 du secteur dans un communiqué.
Les chauffeurs Uber bénéficiaient déjà d'une enveloppe moyenne de 4.500 euros pour l'achat ou la location d'un véhicule électrique, financée à 50/50 par l'entreprise et par les clients (via un supplément de trois centimes d'euro par kilomètre sur une partie des courses).
Mais 70% des chauffeurs vivent en immeuble et ont difficilement accès à des prises pour se recharger et paient en moyenne 350 euros par mois pour se charger sur des bornes, ce qui freine l'adoption des véhicules électriques, souligne Uber.
Depuis le 13 février, les professionnels, qui représentent 45% des achats d'automobiles en France, ne peuvent plus bénéficier du bonus que pour l'achat d'une camionnette électrique.
La moitié des chauffeurs VTC qui déclare son activité comme personne morale est donc exclue d'un bonus qui prévoyait jusqu'à 3.000 euros de subvention pour l'achat d'une voiture électrique.
En parallèle, la région Ile-de-France a décidé fin 2023 de conditionner sa subvention de 6.000 euros pour l'acquisition d'un véhicule électrique au bilan carbone du véhicule, excluant notamment le SUV Tesla Model Y, plébiscité par les chauffeurs selon Uber.
"Alors que les autorités publiques ralentissent leurs efforts, (...) nous en appelons à la mobilisation de tous pour ne pas laisser les chauffeurs VTC sur le bord de la route", a souligné Laureline Serieys, DG d'Uber France, citée dans le communiqué.
Pour elle, c'est la responsabilité d'Uber "de faire des choix forts sur la transition. Après, si ça se répercute sur notre image, j'en suis ravie", a-t-elle dit au quotidien Ouest-France.
La plateforme vise à proposer 50% de véhicules électriques en France en 2025, et 100% de véhicules "propres" en 2040 dans le monde.
Le coup de rabot du gouvernement au bonus écologique a été décidé à la suite du succès du leasing social, qui a permis à 50.000 ménages modestes d'accéder à une voiture électrique pour environ 100 euros par mois.
Mais il inquiète les professionnels : ce nouveau barème "qui a surpris toute la filière, fait peser un risque de freinage brutal sur l'électrification des flottes", avait estimé mardi l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere).