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23/02/2024 - #Tesla , #Mercedes-Benz

Déclin du luxe, pression sur les prix, Mercedes prévoit une année maussade

Par AFP

Après une éclaircie l'an dernier, le constructeur allemand de voitures haut de gamme Mercedes-Benz retombe dans l'incertitude : sa rentabilité a chuté, le virage électrique prend du retard, et les ventes en Chine patinent.

Le groupe a annoncé jeudi avoir dégagé un bénéfice net annuel en baisse en 2023, pénalisé par la stagnation des ventes de voitures de luxe, et prévoit peu d'amélioration pour l'année en cours.

Le bénéfice net a baissé de 1,9% sur un an, à 14,53 milliards d'euros.

Principales difficultés mentionnées par le constructeur de Stuttgart : des coûts élevés liés à la chaîne d'approvisionnement et à l'inflation.

Tout comme chez les concurrents, la production de Mercedes-Benz avait pâti de la pandémie, qui avait provoqué des pénuries de composants, ainsi que de la hausse des coûts de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Ces problèmes d'approvisionnement ne sont pas résolus chez le fabricant de la Classe A. L'inflation record et la hausse des taux d'intérêt, qui ralentissent la demande, ont ajouté aux difficultés.

Le volume de vente a ainsi stagné l'an dernier (+1,5%).

L'année s'est terminée sur un bénéfice net en forte baisse de 21,5%, à 3,1 milliards d'euros entre octobre et décembre.

Le chiffre d'affaires annuel a lui augmenté de 2,1%, à 153,22 milliards d'euros avec un quatrième trimestre en repli de 1,8%.

Rentabilité en berne

Dans le détail, Mercedes a vendu seulement 1,5% de véhicules en plus, surtout dans son segment le plus abordable (+4%). Les ventes de voitures de son segment principal ("core"), qui représente plus de la moitié des ventes, ont elles baissé de 2%.

Les livraisons de voitures de luxe, qui permettent de réaliser les meilleures marges, ont stagné, alors que Mercedes a choisi ces dernières années de concentrer sa stratégie sur l'offre de ses véhicules les plus chers.

En Chine, le premier marché des constructeurs allemands, où Mercedes a livré plus du tiers de ses voitures, les ventes ont baissé de 2%. Le groupe y affronte la concurrence acharnée de constructeurs chinois de mieux en mieux placés, et de l'Américain Tesla.

Le groupe a atteint son objectif de rentabilité pour les voitures (entre 12 et 14%), à 12,6%, en baisse de 2 points sur un an.

Il s'attend à une année maussade en 2024, avec des ventes unitaires "au même niveau" que cette année. Il prévoit une baisse de la rentabilité des voitures, entre 10 et 12%.

La conjoncture économique et le marché automobile peu dynamique produisent "un niveau exceptionnel d'incertitude".

"Des développements inattendus pourraient survenir, en particulier à cause d'évènements géopolitiques et de politiques commerciales", ajoute le groupe, citant le "conflit au Moyen-Orient", la guerre en Ukraine ainsi que "l'exacerbation des tensions entre la Chine et les Etats-Unis" et la "détérioration des relations entre l'Union européenne et la Chine".

Le chiffre d'affaires du premier trimestre 2024 devrait baisser sur un an, prévoit le groupe.

"Montagnes russes"

Le groupe souhaite "défendre" des prix "au même niveau" que ceux de 2023, a déclaré Harald Wilhelm, le directeur financier du groupe, en présentant ces résultats.

Il sera pourtant confronté à la bataille de rabais, dans laquelle se sont engagés les constructeurs pour vendre leurs modèles électriques face à la concurrence asiatique et de Tesla, ainsi qu'à l'inflation et à la baisse de la demande.

Les ventes de véhicules 100% électriques de Mercedes, en hausse de 61%, ont ralenti, au regard du doublement des ventes affiché entre 2021 et 2022. Elles ont représenté 12% de l'ensemble des ventes de la division automobile.

"La transformation n'est pas une ligne droite, c'est comme des montagnes russes avec des pics et des creux", a justifié Ola Kallenius, le PDG du groupe.

"Mais nous maintenons notre promesse de devenir neutres en carbone d'ici la fin de la prochaine décennie", a-t-il assuré.

L'action Mercedes-Benz prenait tout de même la tête du Dax, à +5,80% en fin de matinée, dopé par l'annonce du groupe d'une opération de rachat de ses actions à hauteur de 3 milliards d'euros. M. Wilhelm a déclaré espérer obtenir du conseil de supervision une nouvelle autorisation en 2025 pour continuer ce programme de rachat.

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Réactions

Grosses commandes chez les tacots avec le retour des offres d’entretien cadeau,+5,8 au Dax grâce ….au rachat d’action…bof,oui morose

L'AFP nous dépeint un tableau noir carbone de la situation de Mercos.
14 Mds de profits ! Excusez du peu.
Zont le cafard en Allemagne en ce moment.

Et oui ça eut payé l’étoile

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