19/05/2021 - #Renault
Trois offres de reprise pour la fonderie Sam de Decazeville
Par AFP
(AFP) - Trois offres ont été déposées au tribunal de commerce de Toulouse lundi pour la reprise de l'équipementier automobile aveyronnais Sam, dont une nouvelle proposition "améliorée" du groupe espagnol CIE Automotive, a indiqué mardi la CGT.
Outre le groupe espagnol CIE Automotive, qui avait finalement retiré courant avril une première offre jugée "inacceptable" par les salariés, le groupe Alty, propriétaire de la fonderie Sifa Technologies à Orléans, et la fonderie Trinquet, "qui avait fait une visite sans donner suite", ont également déposé des offres, ont indiqué les représentants CGT, Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier.
Les syndicalistes devaient présenter mardi après-midi ces offres aux quelque 350 salariés de la Société aveyronnaise de métallurgie (Sam) de Viviez dans l'ancien bassin minier de Decazeville, une société placée en redressement judiciaire et qui appartient depuis 2017 au groupe chinois Jinjiang.
Alors que fin mars seul le groupe espagnol CIE avait formulé une offre, prévoyant la suppression de 214 emplois et un projet industriel que la CGT jugeait "non viable", ces nouvelles propositions interviennent après "des engagements du groupe Renault", principal donneur d'ordre, qui devraient garantir le niveau d'activité.
"Nous avons reçu des engagements du groupe Renault qui nous garantissent de pouvoir maintenir au moins 250 emplois, plus notre bureau d'études et de maintenance", indiquait il y a une dizaine de jours le responsable de la CGT David Gistau, au terme de 23 jours de blocages du site.
Depuis le retrait début avril de la proposition du groupe espagnol, les salariés ont multiplié les rassemblements à Decazeville et à Rodez, appelant l'Etat et surtout le groupe Renault à prendre leur responsabilité pour trouver "un repreneur français".
Selon Sébastien Lallier, CIE Automotive "n'a pas changé de vision" avec sa nouvelle proposition, "légèrement améliorée" sur l'emploi mais qui pèche toujours au niveau de "la pérennité industrielle" en ne garantissant pas le maintien "du bureau d'études".
Concernant les deux nouvelles offres, c'est celles d'Alty qui semble susciter l'intérêt des salariés.
"C'est cette offre qui se rapproche le plus de nos critères", souligne Ghislaine Gisteau tant sur le plan industriel que social.
L'offre du groupe Alty, propriétaire de la fonderie Sifa Technologies à Orléans, prévoit un investissement de 10 millions d'euros sur trois ans, a indiqué lundi le PDG de l'entreprise Patrick Bellity.
Cet ancien dirigeant du groupe Arche, qui était jusqu'en 2016 propriétaire de la Sam, envisage d'augmenter les volumes, d'accélérer la robotisation, d'améliorer les conditions de travail et de compétitivité.