10/04/2025
Services embarqués : l'Office des cartels allemand recadre Google
Par AFP

(AFP) - Le géant du net Google s'est engagé à davantage ouvrir à la concurrence son offre groupée d'infodivertissement dans les véhicules, incluant le service de cartographie Google Maps, a annoncé mercredi le gendarme allemand de la concurrence.
"Les engagements de Google sont susceptibles d'entraîner des changements
profonds sur le marché. En levant les restrictions existantes, nous renforçons
le choix des clients et ouvrons de nouvelles opportunités aux concurrents de
Google", s'est félicité Andreas Mundt, président de l'Office fédéral des
cartels, dans un communiqué.
Cette autorité avait averti le groupe californien en juin 2023 que ses
pratiques en matière d'octroi de licences de services pour les systèmes
d'infodivertissement dans les véhicules enfreignaient les règles contre les
atteintes à la concurrence.
Sous le label "Google Automotive Services", le géant du net propose aux
constructeurs de combiner à bord des véhicules le service de carte Google
Maps, une version de l'App Store Google Play et l'assistant linguistique
Google Assistant.
Les conducteurs sont ainsi aidés pour la navigation, ont accès à des
contenus multimédia, peuvent utiliser la téléphonie vocale et la messagerie,
enfin contrôlent par la voix des fonctions du véhicule.
Des services dont l'importance "devrait encore augmenter à l'avenir" en vue
de la voiture autonome et connectée, selon l'Office.
"À l'avenir, les constructeurs automobiles pourront choisir librement entre
les services de différents fournisseurs et les combiner en fonction des
besoins des clients", selon M. Mundt.
Cela vaut notamment pour les différents services cartographiques de Google
qui ne pouvaient être combinés avec ceux d'autres fournisseurs que dans une
mesure limitée.
La portée de la décision de l'Office dépasse le cadre allemand, en devant
s'appliquer à tous les véhicules immatriculés ou qui pourraient être
immatriculés en Allemagne à l'avenir.
Google, avec son écosystème, est dans le collimateur de l'autorité
allemande de la concurrence depuis début 2022, en vertu d'une nouvelle
législation allemande en 2021 étendant les pouvoirs de l'Office face aux poids
lourds du net.