13/02/2025
Pannier-Runacher défend un budget en "légère augmentation" mais en recul sur les véhicules électriques
Par AFP

(AFP) - La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a défendu mercredi un budget 2025 pour l'écologie, selon elle, en "légère augmentation", admettant toutefois une "très forte diminution" des crédits alloués à l'électrification des véhicules, lors d'une interview sur BFM Business.
La dotation totale de son large ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche a baissé entre 2024 et 2025, dans le cadre des coupes budgétaires.
Néanmoins, "le budget de l'écologie est en légère augmentation, notamment à cause des énergies renouvelables", a assuré Agnès Pannier-Runacher, sans détailler sa méthode de calcul.
Toutes les lignes budgétaires ne sont pas pour autant en augmentation : "il y a notamment une ligne qui n'est pas négligeable, l'électrification des véhicules, qui est en très forte diminution", a-t-elle reconnu.
"Donc il y a des efforts qui sont consentis" face à la crise budgétaire actuelle, s'est justifiée la ministre.
"Ce qui a fait le plus de mal au budget de l'écologie, en réalité, c'est la censure, c'est le fait qu'au mois de janvier, j'ai eu zéro crédits pour MaPrimRénov", a-t-elle contre-attaqué.
Les crédits disponibles de 2,3 milliards d'euros en 2025 pour MaPrimRénov, dispositif d'aide à la rénovation énergétique des logements, sont certes reportés à partir du mois de mars. Mais "ça veut dire que j'ai perdu deux mois de l'année", soit "16% de budget".
"Donc tous les hypocrites qui disent : on a sacrifié le budget de l'écologie" et qui ont voté la censure et qui ont donc remis à zéro mes crédits, je leur renvoie la responsabilité", a fustigé Agnès Pannier-Runacher.
Face aux attaques venues de la droite et l'extrême droite contre les agences de l'Etat liées à l'écologie, comme l'Ademe ou l'OFB, ou contre les normes, la ministre a réitéré : "ce n'est pas l'écologie le problème, le problème aujourd'hui, c'est le dérèglement climatique et son impact sur notre économie, sur notre patrimoine".
"Je ne confonds pas écologie et bureaucratie", a-t-elle ajouté, invoquant son expérience de dirigeante d'entreprise qui connaît "la musique de l'économie de marché" et a été "confrontée à des normes (...) parfois un peu paradoxales et compliquées".
"Mais de l'autre côté, ce qui est en jeu avec le dérèglement climatique, c'est un enjeu de souveraineté, c'est une raréfaction de l'accès aux ressources que ce soit l'alimentation, la pêche, les matières premières, l'énergie, l'eau", a-t-elle expliqué.