Le britannique Ineos dévoile son petit 4x4 électrique

Ineos avait signalé dès 2022 son intention de développer un véhicule électrique, qui devait à l'origine être fabriqué dans son usine de Hambach, en France.

Il sera finalement fabriqué en Autriche et comptera une version dotée d'un petit moteur thermique pour augmenter son autonomie, a annoncé le groupe vendredi.

Le développement du véhicule électrique s'est en effet heurté au problème d'une autonomie trop faible, selon le milliardaire : "nous commençons à comprendre les limites évidentes de l'électrique à batterie dans certaines situations", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse vendredi.

Le groupe proposera donc deux versions du Fusilier. L'une totalement électrique, et l'autre dotée d'un petit moteur à essence qui pourra recharger la batterie.

"Ma préférence personnelle va au véhicule doté du prolongateur d'autonomie", a lancé Jim Ratcliffe sans toutefois donner de détail sur les performances attendues des deux versions.

L'Ineos Fusilier - dont la production devrait démarrer en 2027 plutôt qu'en

2026 comme prévu - sera une version légèrement plus petite du 4x4 Grenadier, premier véhicule de la gamme et qui roule quant à lui avec un moteur thermique. Le groupe travaille en outre à un autre modèle, le pick-up Grenadier Quartermaster.

Le groupe a indiqué vendredi que le nouveau modèle serait développé en collaboration avec l'équipementier automobile Magna, qui fabriquera le véhicule dans son usine de Graz en Autriche.

Magna Steyr, filiale autrichienne de l'équipementier automobile canadien Magna, assemble en outre depuis longtemps l'un des principaux concurrents des tout-terrains d'Ineos, le Mercedes Classe G.

M. Ratcliffe, 71 ans, présentait le nouveau véhicule à la presse vendredi à Londres dans le pub The Grenadier, dans lequel est né le projet en 2017 et qui lui a donné son nom.

Devant le pub londonien, renommé The Fusilier vendredi pour l'occasion, trônait un modèle bleu électrique du nouveau 4x4.

Le milliardaire, qui compte parmi les plus grosses fortunes du Royaume-Uni, a transformé ces dernières son groupe en un conglomérat qui s'est diversifié.

Passionné de sport, il a notamment investi une partie de ses bénéfices dans des projets variés, du cyclisme à la voile en passant par la Formule 1 et le football.

Il est notamment devenu plus tôt cette semaine copropriétaire du géant du foot anglais Manchester United pour lequel son objectif "est très simple : c'est la performance sur le terrain", a-t-il dit vendredi à un journaliste de l'AFP.