19/09/2024
L'allemand Leoni repris par le chinois Luxshare pour 320 millions d’euros
Par AFP
(AFP) - Le fabricant allemand de câbles automobiles Leoni, récemment restructuré sur fond de virage du secteur vers l'électrique, a annoncé mardi son rachat par le groupe chinois Luxshare, spécialisé dans les connecteurs électroniques.
L'entrepreneur autrichien Stefan Pierer, unique propriétaire de Leoni, et le groupe chinois Luxshare sont convenus du rachat de 50,1% de l'entreprise de Nuremberg, en Bavière, par Luxshare, selon un communiqué.
Le montant de la transaction s'élève à 320 millions d'euros, selon des données de Luxshare datant de vendredi.
Leoni fait partie d'un vaste réseau de fournisseurs de l'industrie automobile allemande, dominé par des géants comme Bosch, ZF et Continental.
Le secteur traverse une période difficile, devant s'adapter à la transition vers l'électrique tout en faisant face à une concurrence acharnée des industriels chinois.
Dans le cadre de cette opération, Time Interconnect Singapore, filiale de Luxshare, va racheter l'intégralité de la division de fils d'acier revêtus d'aluminium (ACS) de Léoni, qui continuera à fournir le secteur automobile, selon le communiqué.
Luxshare, basé à Shenzhen, fabrique, entre autres, des câbles pour ordinateurs et produit également des composants pour Apple.
Avec cette alliance, Leoni pourra proposer davantage de solutions intégrées, en particulier les faisceaux de câbles qui sont un composant important dans l'automobile électrique.
Le groupe chinois est le "partenaire parfait", résume Stefan Pierer, la présence de Leoni en Europe de l'Est, en Amérique et en Afrique du Nord devant être combinée aux capacités de production de Luxshare en Chine et au Vietnam.
Après l'échec de la vente de sa division câbles en 2022, Leoni, lourdement endettée, a dû lancer une lourde restructuration passant par son retrait de la Bourse.
Sous pression de constructeurs pour réduire leurs coûts, les équipementiers compriment leurs effectifs et multiplient les fermetures d'usine. Le groupe ZF (électrification, châssis, systèmes de sécurité) a annoncé en juillet vouloir supprimer jusqu'à un quart de ses effectifs en Allemagne, soit 14.000 postes.