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12/11/2024

Fermeture de Michelin à Cholet et Vannes : des centaines de manifestants, un ministre invectivé

Par AFP

(AFP) - Plusieurs centaines de salariés de Michelin ont manifesté vendredi contre les fermetures annoncées des sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), où le ministre de l'Industrie a été pris à partie verbalement par des employés en détresse, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Venu à Cholet notamment "pour être au contact et en soutien des salariés qui vivent un drame humain", le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci, est resté "trois minutes" devant l'usine quittant les lieux peu avant 13h00 après un échange tendu, ont indiqué des syndicalistes.

"Je regrette profondément" la décision de fermer les sites de Cholet et de Vannes "comme je regrette la manière dont elle a été annoncée aux salariés", avait un peu plus tôt dit le ministre en sortant d'un comité de pilotage à la sous-préfecture avec des représentants syndicaux et des élus locaux.

Plus de 1.250 emplois au total sont menacés d'ici 2026.

"Je suis content que les politiques voient enfin le vrai visage de Michelin, ils sont tombés de leurs chaises lorsqu'ils ont appris la brutalité" de cette annonce, a déclaré à une correspondante de l'AFP Romain Denecheau, élu CFDT de l'usine Michelin de Cholet qui participait à cette réunion.

Après le départ du ministre, plusieurs centaines de salariés ont défilé dans la zone industrielle de Cholet en scandant "50 ans pour nous user, 5 minutes pour nous virer" ou "il est beau le Bibendum, toujours le fric avant les hommes".

Dès le début de la matinée, des pneus avaient été enflammés devant le site Michelin, avec des banderoles ou inscriptions sur les murs évoquant les "vies brisées" et les "années à trimer pour se faire jeter".

"Merci pour ce super Noël !", ont ironisé les quelque 900 "enfants de Michelin" à Cholet, recevant de nombreux signes d'encouragement des passants.

Plus rien à faire de la France
Le député macroniste de Cholet Denis Masséglia, lui-même insulté vendredi par certains salariés en colère, a dit comprendre ces "personnes qui ont exprimé leurs souffrances" en s'en prenant au ministre de l'Industrie. "L'Etat doit les accompagner mais Michelin doit prendre ses responsabilités", a-t-il dit.

"Des engagements ont été demandés à Michelin par le gouvernement", a souligné Marc Ferracci, insistant sur "une indemnisation qui soit digne, avec des montants substantiels" et des reclassements en priorité dans le bassin d'emplois de Cholet.

"Non, M. Ferracci, nous ne sommes pas ici pour nous battre pour un chèque, nous sommes ici pour nous battre pour l'emploi", a lancé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, venue dans la matinée à la rencontre des salariés sur le site de Vannes où quelque 300 emplois sont également sur la sellette.

A Vannes, les salariés ont manifesté dès 06h30 pour demander le maintien des emplois en France, avant de planter des croix blanches symbolisant la mort programmée de leur usine.

Un rassemblement était aussi organisé à Clermont-Ferrand, où se situe le siège social.

"Nos fleurons comme Michelin n'en ont plus rien à faire de la France, puisque Michelin, sur 130.000 emplois, n'en a plus que 15.000 en France", a déploré Mme Binet, critiquant "la politique industrielle d'Emmanuel Macron (qui) s'aligne sur les intérêts de ces multinationales".

"On se prend un nouveau mur" à cause de politiques publiques qui n'ont pas su agir pour que les industriels fassent le choix des salariés plutôt que "le choix du profit", a renchéri la députée écologiste Clémentine Autain (ex-LFI).

A l'Assemblée nationale, les députés écologistes et insoumis ont demandé la mise en place d'une commission d'enquête sur l'utilisation des fonds publics par Michelin, afin notamment de "comprendre pourquoi il est possible de combiner licenciements massifs, bénéfices d'aides publiques et versements records aux actionnaires sur une même période".

Marc Ferracci a indiqué que le gouvernement allait publier "dans les prochaines semaines un plan d'urgence pour la filière automobile à l'échelle française et européenne", pour "agir de manière structurelle". Le plan comprendra des mesures de soutien à la demande et à l'investissement, et "des mesures de protection commerciale qui touchent l'ensemble de la filière".

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Réactions

3 minutes chrono ? ...Et bientôt le goudron et les plumes comme dans les albums de Lucky Luke ...

...Dans la famille Feracci, après le fils je demande le père... De très belles missions
en perspective à Vannes et à Cholet voire "Clermont", auprès des instances représentatives ...
Qui a parlé de conflits d'intérêts ?

Certes, il y a la "concurrence des pneus asiatiques" mais "qui" a laissé prospérer le dumping social à l'intérieur de l'U.E. sans mettre en place de système compensatoire.
... Trop de travail ! ...trop compliqué, pas conforme à la doctrine !
..."Qui" parle gaillardement de "souveraineté Européenne" en mésestimant superbement la souveraineté Nationale ... ?
"Qui" a institué les 35 heures ?
"Qui" a laissé filer les comptes sociaux sans contrôle d'accès aux territoires si bien que le "modèle social à la Française" est en train d'exploser ...Bahhh comme disait un ex Président : "C'est l'Etat qui paye" !
"Qui" invente toujours plus d'impôts sans envisager aussi "courageusement" des économies de dépenses de fonctionnement de "l'administration" ...?
Certainement pas Michelin !

A la fin du siècle dernier un Président affirmait sobrement : le nationalisme c'est la guerre ... ! ... Telle que conçue par lui et quelques autres, l'Europe protège qui désormais ...?
Un sursaut ou bien ...

Bien vu Adeairix ! Pas mieux.

1. Dans le domaine du pneu, le petit peuple se fout du modèle et de la marque et achète juste un prix pour un achat qui est inévitable, donc forcé.
2. Michelin a probablement raté le virage du bas de gamme pour cette demande énorme.
3. Le télétravail a fait baisser le km moyen annuel de 15%. A moins de mettre des pneus sur les PC, ça fait globalement - 15% de CA.
:0)

Tout à fait d'accord avec Luc en y ajoutant que les limitations de vitesse sont extrêmement bien contrôlées et du coup plutôt bien respectées. Dès lors, à quoi bon rouler avec des pneus dont l'indice de vitesse est supérieur à 200 km/h ?
D'ailleurs la largeur des pneus n'a fait qu'augmenter ces 30 dernières années, grande largeur et "taille basse" parfaitement inutile.
Quand je vois comment est "chaussée" ma bagnole (AV 225/40 R19 - AR 255/35/ R19) c'est dingue au regard de l'utilisation coude à la portière, nez au vent. J'y mettrais volontiers des roues de R16 TS !

Dire que l’on descendait Charade 200 sur des …..135,ça ressemble à nos galettes d’aujourd’hui,les Anglais adorent faire des courses de galettes très spectaculaires surtout avec des caravanes au cul.
Michelin c’est le Must en effet peut être faire comme Rino avec Dacia

Il l'ont déjà fait depuis longtemps, mais les coréens et les Chinois font encore moins cher..
;0)

Certains pneus bas de gamme font que vous roulez toujours sur le mouillé par temps sec alors quand il ….pleut

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