Publicité
Publicité
08/03/2021

Diesel : Rodez sous le choc, Bosch supprime 750 postes

Par AFP

(AFP) - "Coup de massue" dans l'Aveyron : Bosch a annoncé vendredi qu'il allait supprimer 750 emplois dans son usine de Rodez d'ici 2025, un séisme dans ce bassin d'emploi où l'équipementier automobile allemand était le premier employeur privé.

"On va réduire les équipes dans les années à venir, d'ici 2025, à 500 personnes", a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure "indispensable" dans le contexte actuel de chute des vente des véhicules à moteur Diesel.
Les 1.250 salariés de l'usine Bosch de Rodez fabriquent des injecteurs et des bougies pour véhicules Diesel, dont la demande a considérablement diminué.    

"La volonté est d'éviter les départs contraints" par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, avance le dirigeant.
La réduction des effectifs débutera dès 2021. A la fin de l'année, le nombre de salariés baissera à 1.100, prévoit Heiko Carrie.
Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, "donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. 
(...) On n'est plus dans une logique de fermeture du site".
   

Dans un communiqué, la direction de Bosch pointe que "la part du Diesel en Europe a considérablement diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d'un moteur Diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73% en 2012 à environ seulement 34% aujourd'hui".
A son apogée au début des années 2000, l'usine a compté jusqu'à 2.400 salariés. Aussi, la perspective 500 emplois à l'horizon 2025 a du mal à passer.
   
"Difficile à avaler"
"Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n'y a rien", a réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez.
Elle se montre dubitative sur l'absence de licenciements. "S'il n'y a pas 700 volontaires, il y aura un PSE derrière". Et elle voit mal les salariés se porter volontaires, s'ils n'ont pas une alternative professionnelle.    

Pour le délégué SUD Cédric Belledent, "cette annonce est un véritable coup de massue, un couteau dans le dos ! On fera tout pour éviter ce drame. Autant de suppressions d'emplois, on ne s'y attendait pas et c'est difficile à avaler".
"Une usine à 500 employés, ce n'est pas acceptable : cela veut aussi dire que si dans cinq ou six ans, le marché connaît encore des difficultés, le couperet tombera", dit le syndicaliste, en référence à la garantie sur le maintien des 500 emploi qui court seulement jusqu'en 2027.
"N'oublions pas que la baisse du marché du diesel est la résultante de politiques qui n'ont jamais pris en considération les pertes d'emplois", ajoute Cédric Belledent.   

De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire souligne que "la fermeture du site est désormais écartée (...) grâce à la mobilisation de tous, au premier rang desquels les salariés". 
Il appelle Bosch à éviter des "départs contraints" et à "compenser la perte d'emplois industriels", par exemple en accompagnant des "partenaires extérieurs qui pourraient s'installer sur le site pour y créer de nouvelles activités".    

En revanche, le maire de Rodez Christian Teyssèdre juge ce plan social "inacceptable" et l'attitude de Bosch "scandaleuse". "Ils ont gagné des millions d'euros ici depuis 50 ans, ils nous ont menés en bateau depuis trois ans", a-t-il déclaré.
Pour la présidente PS de la région d'Occitanie Carole Delga, "la décision du groupe allemand, présent depuis près de 60 ans à Rodez, est un véritable coup dur". Elle estime que "les actions engagées par Bosch pour relancer et maintenir l'activité n'ont pas été à la hauteur".   

Présente dans l'automobile, l'électronique et l'énergie, Bosch dispose de neuf usines en France où elle emploie environ 6.000 salariés. Dans le monde, elle compte près de 400.000 salariés. 
En décembre, Bosch a annoncé l'arrêt fin 2021 d'une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.

Publicité

Réactions

Cris d’orfraies des élus socialistes qui ont tout fait pour soutenir la suppression du Diesel avec leurs amis Verts de gris.
Et dire que certains diront ici on a bien supprimés les allumeurs de réverbères,et feront le plein de leurs VE avec du charbon(((((((

La non attribution de la vignette Crit'Air 1 aux diesel n'aura sans doute pas arrangé les choses pour le site de Rodez, du noms pour le marché français.
La non attribution de production d'injecteurs essence n'aura sans doute également pas arrangé les choses pour le site de Rodez.
Côté social, je ne connais pas la moyenne d'âge des salariés de ce site, mais 750 personnes à reclasser ce n'est pas rien, même si l'échéance est à 4 ans...

...du moins pour le marché français.

Tout a été orchestré par les ONG et leurs soutiens ,et pourtant le Diesel était un ami du climat((((

Vous oubliez les écrivains publics et les porteur d'eau..
;0)

Que vont devenir les voituriers, si les voiture autonomes se garent toutes seules ?
Concernant le charbon le complot allemand est mondial. Une vraie addiction, et tout cela pour nous nuire !! M.Boise a raison.
Quand je pense que l'usine Tesla en Allemagne est alimentée au charbon !!
BMW et les autres sont au charbon chinois aussi...Renault va s'y mettre.
Et si les coiffes bretonnes et les crêpes venaient de Chine ?
Il y a de quoi se crêper le chignon (et s'il est postiche) il vient de l'Inde qui est au charbon toute l'année ! C'est coton tout cela !!

Désolé Jo nos galettes sont Bretonnes avec notre farine de Sarrazin))))

Je vous somme de maintenir l'emploâ.

... Comme dirait, malicieusement, Alain, combien d'emplois créés à Rodez grâce à l'électrification des véhicules ... ? ... Que l'on ne vienne pas nous parler des éoliennes pour faire "genre" ...

Comme le souligne, Clerion, potentiellement 750 salariés à recaser sur le bassin d'emploi comme Rodez même lissé sur 4 ans çà n'est pas rien ... Faut souhaiter, pour le coup, une moyenne d'âge élevée avec possibilité de pré retraites ... Du taffe pour Bosch France, son DRH et le management local pour le "plan de réduction de la voilure" ... A moins, qu'ils ne prennent "exemple" sur Ligier avec un projet "mirifique" et subvention "clés en mains" avec l'aide de l'intelligence "hors norme" de Lemaire ... A ce propos la municipalité (LREM) est loin d'être "Soulagée" (?) ... Y a bien le musée Soulages mais çà va pas faire des tonnes d'emplois, non plus ... En plus, c'est fermé pour cause de pandémie ....
;0)

Ca censure grave aujourd'hui, dites donc !
;0)

Encore pris par la patrouille ?grossier?comptez vous aller expliquer aux 750 de Rodez qu’ils doivent s’adapter comme les porteurs d’eau? Bon courage Lucos

Pour votre information, le bassin de l'emploi industriel autour de Rodez (partie Nord de l'Aveyron), devient sinistré avec un niveau de sous-traitance dans l'aéronautique au plus bas.
En effet, si un projet industriel ne peut voir le jour, ce sera le site tout entier de Bosch qui risque de fermer en 2025. Et qui peut dire (à moins d'une bonne surprise), ce qui se passera dans 5 ans ?

C’est un désastre cette politique verdâtre,cette mise à mort du Diesel n’aurait jamais dû être.
Deuxième étape la mort des ateliers!!!
Troisième étape les déchèteries de batteries( 20000 Tonnes en 2025)
Et les allumeurs de réverbères dirait Lucos.....ils ont bien disparus,non?((((((

Le PB n'est pas ces départs aujourd'hui, mais qu'on sait ce qui va arriver depuis des années à Rodèsss..
;0)

Le problème c’est pas les 750!! ,vous pourriez leur expliquer svp

S'adapter ou mourir...
Cela fait des années qu'on sait que cela posera problème. Mais les politiques sous pression des syndicats injectent de l'argent public dans un puits sans fond. Certes quand il y avait un mix favorable au diesel tout allait bien. Mais tout le monde sait que ce mix était un artefact, tout comme l'est la marche forcée à l'électrique aujourd'hui. Le vrai problème est de vouloir mettre tous ces œufs dans le même panier. hier dans le diesel, maintenant dans l'électrique, jusqu'à l'électron-gate qui verra arriver un nouveau moyen propulsif qui détruira ce qu'on aura mis en place avant.
Je ne suis pas resigné, mais vouloir aller l'encontre de l'écosystème est être un Don Quichotte moderne, et nous n'en avons pas (plus) les moyens. Même si je ne voue un culte à Tesla, il faut reconnaitre à son patron de prendre la vague au bon moment, quitte à laisser tomber plus tard.
Ce qu'il faut donc à Rodez, mais surtout à toute l'industrie automobile (et pas que d'ailleurs) est une vision à long terme (bien au-delà d'échéance électorale) pour pouvoir mettre en place les investissements ad hoc. Or là, on change le paradigme tous les 2-3 ans voire moins ce qui est en-dessous du cycle d'un véhicule et encore plus d'une plateforme et encore encore plus des outils industriel et de son réseau de sous-traitance...
Vous croyez qu'ils apprennent ça à l'ENA ?

Sous la pression de qui Fred et Rick? Des Énarques ou des Verts?c’est bien eux le problème,pourquoi ne pas dissoudre des mouvements ecoterroristes comme Greenpeace au même titre que génération identitaire ,ils font plus de mal à nos emplois.
La politique ou tu la subit ou tu la fait(((





Ce

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Réseaux

Groupe Ghistelinck : un Flamand chez les Nordistes

Important distributeur Mercedes en Belgique, le Groupe Ghistelinck s'est étendu dans le Nord de la France en 2017, en reprenant les filiales Mercedes VI & VUL de Lille et Valenciennes. Entretien avec son président, Vincent Yserbyt.

Analyse

Plan hydrogène : l’automobile reste en marge

Le plan hydrogène est une assez claire victoire du lobby hydrogène obtenue cet été grâce à un travail de fond entrepris depuis plusieurs années pour constituer un front commun, structurer des argumentaires, nouer des alliances et des partenariats stratégiques entre des entreprises et des industries peu familières les unes des autres. De cet assez large club qui s’est constitué et renforcé au fil des ans, les équipementiers français font partie mais les constructeurs pas réellement. Etant donnée l’importance du dossier VUL pour nos constructeurs comme pour le site France, cette marginalité de l’automobile dans le plan hydrogène du pays ressort comme une anomalie à corriger.

Marchés

Une nouvelle étape "d’interdiction" de ventes de certains véhicules en débat à l’Assemblée nationale

Cette semaine les députés démarrent l’examen du projet de loi climat qui prévoit qu’à partir de 2030 95% des ventes de véhicules devront avoir des émissions de CO2 inférieures à 123 g de CO2 en norme WLTP (95 g en NEDC). Précisions sur les effets attendus de cette mesure selon l’étude d’impact du gouvernement et tour d’horizon des amendements qui veulent aller plus loin.