Publicité
Publicité
Marchés - 28/06/2024

Des règles internationales pour l’usage des voitures autonomes pour mi-2026 ?

Par AFP

Des règles internationales pour l’usage des voitures autonomes pour mi-2026 ?

(AFP) - Les règles internationales qui réguleront l’utilisation des voitures autonomes pourraient être prêtes d'ici la mi-2026, selon l'ONU.

Si les inquiétudes sur la sécurité et les coûts de développement pour gagner un surcroît d'autonomie ont freiné les progrès, "le travail de fonds en matière de réglementation progresse", explique Dmitri Mariyasin, secrétaire exécutif adjoint de l'UNECE, l'agence de l'ONU qui pilote ces questions complexes de régulation des transports.

Le Forum mondial pour l'harmonisation des réglementations concernant les véhicules a été créé en 1952 et réunit les autorités nationales, les constructeurs automobiles et les géants de la technologie pour trouver un terrain commun applicable dans le monde entier. Il s'est réuni cette semaine à Genève.

De nouvelles règles de l'ONU sur les systèmes d'aide au contrôle de la conduite ont été adoptées en février et entreront en vigueur en septembre, souligne Richard Damm, président du Groupe de travail sur les véhicules automatisés et connectés (GRVA).

Qui plus est, "nous prévoyons de disposer d'une réglementation harmonisée à l'échelle mondiale sur les systèmes de conduite automatisés (ADS) prête pour la mi-2026", a-t-il déclaré.

Cette avance à l'allumage est la règle plutôt que l'exception dans le domaine automobile, souligne François Guichard, le secrétaire du GRVA, rappelant que la réglementation pour les véhicules électriques était prête avant leur arrivée sur le marché, et que le cadre est également désormais en place pour les véhicules à hydrogène, si l'industrie devait s'orienter vers une production de masse.

Cinq niveaux

Il existe cinq niveaux d'autonomie, les premiers étant déjà courants.  Au niveau 2, les conducteurs doivent rester attentifs à la circulation. Au niveau 3, le conducteur ne conduit pas lorsque les systèmes automatisés sont enclenchés, mais peut intervenir à tout moment et doit prendre le relais à la demande du système.

Au niveau 4, un conducteur n'a pas besoin d'être prêt à intervenir rapidement, du moins dans des zones limitées, tandis que les véhicules de niveau 5 sont entièrement autonomes.

Selon François Guichard la technologie de niveau 1 et 2 est probablement déjà présente dans la moitié de tous les nouveaux véhicules.

"Le niveau 3 est encore rare et le niveau 4 n'existe pas pour la vente en tant que produit de production de masse", souligne t-il.

Les systèmes des niveaux 3 et 4 sont "beaucoup plus coûteux", de sorte qu'une technologie d'aide à la conduite plus approfondie au niveau 2 viendra probablement en premier, pour faire le joint avec les niveaux suivants.

Sécurité routière

"Y a-t-il un avenir pour les voitures autonomes ? Je peux clairement répondre oui", assure M. Damm.

"Cette technologie va arriver, et elle est en partie en route, même si elle n'a pas encore pénétré le marché de masse. Il faudra encore quelques années avant de la voir sur le marché de masse, car nous devons résoudre plusieurs problèmes", reconnaît-il.

Les préoccupations en matière de sécurité publique restent la priorité absolue dans l'établissement du cadre réglementaire.

On compte chaque année environ 1,2 million de morts sur les routes et 50 millions de blessés.

"Nous ne savons pas encore si les véhicules autonomes constitueront plutôt un problème ou plutôt une solution", souligne Dmitry Mariyasin.

Réactions

Je redis que ces 5 niveaux très (trop ?) orientés techno système ne sont pas une bonne définition de base pour border le sujet.
Il faut revenir aux 3 seuls vrais niveaux plus centrés sur l'humain comme définis (en Anglais) depuis des lustres.
Hands off, eyes off, brain off !
;0)

PS : il est comique de lire ici "piloter des questions complexes" sur des véhicules sans pilote...
;0)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Services

Christophe Michaëli , BNP Paribas PF : "Certains dirigeants n’ont pas vu venir le mur de la trésorerie"

Christophe Michaëli, directeur marché automobile France de BNP Paribas Personal Finance, alerte sur les difficultés de trésorerie que subissent les concessionnaires automobiles depuis le retournement du marché avec la hausse des stocks VO et VN et qui impactent même des groupes qui avaient de bons bilans en 2022 et 2023. Il décrit une recrudescence des impayés et des procédures "ad hoc". Il nous livre son analyse de l’évolution du marché.

Réseaux

Réseaux automobiles : Les dernières ouvertures et acquisitions

Le groupe Fabre va distribuer la marque BYD sur son secteur, à commencer par Rodez ; Passion Automobile a inauguré un site Seat-Cupra-Skoda-Honda dans la zone automobile de Colmar ; Le groupe Lexa finalise les travaux d'une nouvelle concession Honda-Mazda à Béziers ; un nouveau centre Porsche ouvrira ses portes à Aubière en juillet ; Antoine Sabrié installe BMW Motorrad à Fontainebleau ; Nicolas Cazes déploie les marques Fiat et Jeep à Marmande...

Autour de l'auto

Automobile Enthusiast : les années folles de l’automobile

Le week-end dernier, le petit village de Vincy-Manœuvre, au nord-est de Paris, accueillait quelques joyaux de la production automobile sportive de l’entre-deux-guerres. Au détour des petites routes de ce coin de Seine-et-Marne, on croisait des Bugatti, Aston Martin, Amilcar, Morgan haute époque et même des Renault de record emmenées par l’équipe “The Original’s Renault” : Automobile Entusiast célébrait les années folles de l’automobile. Où comment l’automobile peut redonner de la vie à un joli coin de campagne.

Constructeurs

Rivian rebondit en Bourse grâce à Volkswagen

(AFP) - L'action du constructeur de véhicules électriques américain Rivian mettait le turbo à Wall Street mercredi, dopée par l'annonce d'une société commune avec Volkswagen, qui va investir 5 milliards de dollars dans cette coentreprise destinée à produire des logiciels automobiles.

Réseaux

Le groupe Cosmobilis emprunte 285 millions d’euros

Le groupe co-fondé par Jean-Louis Mosca, Carlos Gomes et Xavier Cotelle vient d’obtenir l’aval de plusieurs banques pour un prêt de 285 millions d’euros qui sera versé par tranche jusqu’en 2030 pour financer le plan de développement de Cosmobilis.

Analyse

Stellantis, savoir faire la différence entre réduction des coûts et destruction de valeur

Stellantis a tenu ses journées dédiées aux investisseurs à Détroit, l’occasion de revenir sur le plan Dare Forward 2030. Mais c’est aussi l’opportunité de parler des objectifs à court et moyen terme ainsi que de traiter des difficultés rencontrées par le groupe depuis le début de l’année. Les symptômes sont-ils le simple fait d’un trou d’air ou bien annoncent-ils des problèmes plus profonds et plus durables ?