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21/03/2025 - #Renault , #Tesla , #Byd

BYD va "bondir" en Europe cette année, promet sa vice-présidente

Par AFP

BYD va "bondir" en Europe cette année, promet sa vice-présidente

(AFP) - Le géant chinois BYD compte faire "bondir" ses ventes en Europe en 2025 grâce à sa nouvelle image de marque et à une petite électrique d'entrée de gamme, a déclaré sa vice-présidente Stella Li dans un entretien à l'AFP.

"Nos immatriculations vont bondir à partir du mois de mars ou d'avril", a assuré Stella Li. BYD compte sur son offre de véhicules hybrides rechargeables et électriques proposés à des tarifs très compétitifs, mais aussi sur son image de marque.
  
Le groupe a lancé de grandes campagnes de communication, sponsorisant notamment l'Euro de football 2024, et multiplie les ouvertures de concessions à travers l'Europe. Il travaille aussi sur la qualité de son service après-vente pour affronter les constructeurs historiques.
Il enchaîne les lancements de nouveaux modèles : un petit modèle électrique d'entrée de gamme, appelé "Seagull" (goéland) en Chine, doit arriver en Europe vers la "mi-2025", pour concurrencer la Renault 5, la Citroën C3 ou le futur petit modèle électrique de Volkswagen. Son prix n'a pas été annoncé.
Le constructeur cherche cependant à éviter l'image attachée aux véhicules à bas coûts. Il préfère se positionner comme "un acteur de premier plan dans les technologies propres", selon Stella Li.

La concession des Champs-Elysées, où l'AFP l'a rencontrée jeudi, fait la part belle à de puissants modèles de berlines ou SUV. Le géant chinois compte d'ailleurs lancer fin avril à la semaine du design de Milan une deuxième marque en Europe, Denza, visant directement les segments premium.

BYD a aussi dévoilé cette semaine en Chine un nouveau système de recharge permettant aux voitures de récupérer jusqu'à 470 kilomètres d'autonomie après
avoir été branchées pendant seulement cinq minutes, soit quatre fois plus vite que les électriques les plus performantes du marché.
Elle place notamment BYD devant les Superchargers de son principal concurrent dans la voiture électrique, Tesla.
Ces bornes doivent être déployées dès cette année dans des concessions BYD en Chine et arriveront "dans les prochaines années en Europe", a indiqué jeudiStella Li.

Le groupe, N°1 du marché automobile en Chine, a multiplié par deux ses exportations début 2025 (par rapport à janvier-février 2024), avec plus de 130.000 véhicules vendus hors de Chine (+124%). Ses chiffres de vente en Europe ne sont pas publics.
A sa création en 1995, BYD était spécialisé dans la conception et la fabrication de batteries. Devenu le sixième constructeur automobile mondial en 2024, avec 4,2 millions de voitures vendues (dont 10% à l'étranger), le groupe continue de fournir des batteries à de nombreux constructeurs.
Il a investi dans sa propre flotte de navires : quatre en tout pour exporter ses voitures. Trois d'entre eux croisaient jeudi entre l'Afrique et l'Océan indien, selon la plateforme Marine Traffic.
  
Surtaxes
  
Les voitures électriques chinoises vendues en Europe doivent affronter une surtaxe (17% pour BYD) mise en place par la Commission européenne pour compenser des subventions chinoises. Mais BYD n'a "pas changé de stratégie" en Europe face à ces taxes "car celle-ci est à long terme", assure Stella Li.
Le groupe doit lancer la production de voitures électriques fin 2025 dans sa première usine européenne, en Hongrie.
Cette usine serait dans le viseur de la Commission européenne pour des subventions chinoises, ont annoncé des médias jeudi.
BYD "n'est pas au courant" d'une pareille enquête, a assuré Stella Li, mais "fera toujours preuve de transparence".
Une deuxième usine a été annoncée aux portes de l'Europe, en Turquie, et une troisième pourrait être annoncée "sur le long terme si le besoin s'en fait sentir", a indiqué Stella Li.
La France n'est pas écartée pour cette troisième usine parce qu'elle aurait soutenu l'instauration des droits de douane européens : l'usine pourrait s'installer "dans n'importe quel pays s'il est compétitif", a assuré la vice-présidente.

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Réactions

En attendant le "Goéland", la cible marché c'est quand même Tesla (?).
...Un bon moyen de "recycler" un modèle (3 ou Y ) devenu, disons "encombrant" pour certains early adopters (ou Kékés opportunistes).
... Si seulement quelques activistes (voir Niort tout récemment) pouvaient confondre (ce n'est pas si difficile pour un "profane") les "Build your Dream" avec les produits qui sentent le Musk, çà freinerait sans doute un peu les ambitions de "Stella" d'envahir la Pologne ...(Je galèje !)
;0)

Dans de nombreux endroits situés sur la côte Atlantique le goéland est une véritable engeance : cris incessants, nidification sur les toits, cheminées, gouttières, etc., fiente infecte omniprésente...

"Vos emplettes sont vos emplois".
Que les Français ne viennent pas râler quand les usines de eR5, eC3 et Cie disparaîtront.

... Pour la version la plus "puissante", l'autonomie (405km selon le constructeur) semble supérieure aux concurrentes eC3, Grande Panda et autre clone d'Opel ... Pour la eR5, c'est égal, et comme pour elle il faudra voir si cette autonomie se vérifie dans la vraie vie sur "notre base d''essais' ... L'essentiel n'est pas là car pour une citadine çà ne paraît pas si déterminant et pour les "locales" elle semble déjà suffisante...
En revanche, BYD semble en mesure de commercialiser le modèle électrique Seagul à 15 000€ ... Cela fait défaut dans les gammes des constructeurs européens, à cet instant, en tous cas ...
Si en plus Build Your Dream assemblait cet "oiseau de malheur" sur un site européen, çà pourrait faire des dégâts ... Les "consommacteurs" qui achètent des MG sont manifestement très peu sensibles à l'argument du "nos emplettes sont nos emplois" ... "Ils" songent en premier lieu à leur budget pour s'acheter une conduite "vert tueuse" ... Les distributeurs ou "investisseurs" l''ont bien compris !
;0)

Build Your Dream: c'est ce que souhaitent de nombreux Européens, avoir une voiture électrique pas trop chère avec une bonne autonomie (5 à 600 kms).
BYD est bien partie pour le faire et si en plus elles sont produites en Europe: tant mieux !!!

... Vous êtes donc bien aligné avec le début de mon commentaire de 8:19, cher Olivier Fouquat ... Qu'importe le flacon pourvu qu'on ...
;0)

@Bruno : Je suis toujours partagé en ce qui concerne le soutien à "nos" entreprises/usines...
--> OUI, il le faut.... MAIS... à quel prix ? Acheter local pour soutenir leurs marges indécentes ? Pour soutenir leur politique d'achats de composants à Pétaouchnok ? Leur chantages à l'emploi aux états Européens pour recevoir des subventions qui elles aussi alimentent leur marges ?
BREF, je rejoins ce que soufflait récemment Patrick Koller à l'Union Européenne : Il faut pénaliser ceux qui ne produisent pas localement SUR TOUTE LA CHAîNE D'APPROVISIONNEMENT.

Les usines d'assemblage sont les arbustes qui cachent l'Amazonie ! (Et les constructeurs des pleureuses qui ont chanté tout l'été... et la bise est arrivée)

Klit 13:37
Comme les "super profits", à partir de quel montant vous qualifiez les marges d'indécentes ?
Beaucoup de marques sont en train de disparaître : Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Jaguar, Aston Martin... ou sur le point de : DS, Opel, Fiat... ou en grandes difficultés : VW, Audi, Porsche, Citroën...
Sans doute à cause de marges indécentes ?

Pif paf ? ... Ben çà fait partie du vocabulaire du "bagnolard".

Avec les VE pour faire du 100 % local ...
"on" part de loin...il fallait y penser un peu avant d'interdire les thermiques en 2035,
Peuchère ?
;0)

Quand en Janvier 2024 l'Allemagne a stoppé son aide à l'achat des véhicules électriques, c'est une aide de 15.000 € pour l'achat d'une VW ID5 qui s'évanouissait...
Par magie, le prix de l'ID5 baissait de 15.000 € du jour au lendemain... j'appelle cela une marge indécente pour une auto de ce prix.

Quand Stellantis faisait un bénéfice net en 2023 de 18,6 Md€ sur un CA de 189 Md€, et dans le même temps le patron des achats se targuait de n'avoir appliqué qu'un petit pourcent d'augmentation à ces fournisseurs quand les matières premières avaient pris 10%... je trouve cela indécent.

Je ne pense pas que les marques que vous me citez vont disparaître parce que les gens vont acheter du BYD...

Je suis le premier à dire à toutes les personnes qui me disent "toi qui travaille là-dedans, tu me conseilles d'acheter quoi ?" qu'il devraient essayer d'acheter un véhicule fait par ici... mais j'ai tellement vu ces constructeurs s'en balancer de la production locale... que je pense que le mal est plus profond et que les constructeurs européens doivent quelque part être punis car ils sont en grande partie acteurs de cette délocalisation.

L'art de se tirer des balles (?)
Euh ...quand les constructeurs européens seraient "punis", ce sont tous les emplois qui vont avec (en tous cas une partie non négligeable) qui le seraient ...

Cela dit ... il y a effectivement tout une réflexion à mener (un job pour le commissaire Européen ?) sur ce que l' "on" appelle l'analyse de la valeur pour déterminer, labelliser voire aider les produits qui sont 100% pur jus ou quelque chose de ce genre ..et çà ne se limite pas au secteur auto ..
;0)

... Vu la philosophie "libre échangiste" de Bruxelles, on peut dormir tranquille, c'est pas demain la veille ...Hein "Oursoula" !
;0))

Klit 14:02
Eh bien je retiens qu'il faut punir les constructeurs européens ; alors punissons !
Sans moi.

Alors laissons-les tuer le tissu des fournisseurs... et scier la branche sur laquelle ils sont (et nous sommes) assis !
Qu'ils se régalent des aides Européennes et nationales pendant quelques années... puis retour à la case départ !

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