21/03/2025
Accord majoritaire chez Michelin sur les mesures d'accompagnement du PSE
Par AFP

(AFP) - Les syndicats CFE-CGC, CFDT et Sud, majoritaires, ont annoncé jeudi signer l'accord sur les mesures d'accompagnement des 1.254 salariés concernés par la fermeture des usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan).
Cet accord, qui doit être officiellement signé lundi, prévoit un accompagnement pour les salariés en mobilité interne, en pré-retraites et en mobilité externe, cette dernière option constituant le plus important contingent avec près de 900 des 1.254 salariés.
"Nous sommes signataires de l'accord mais nous continuerons à dénoncer le caractère illégitime des licenciements économiques", a déclaré à l'AFP José Tarantini, délégué syndical central CFE-CGC, premier syndicat chez Michelin France (32,4%).
La CFDT (27,8%) a également annoncé dans un communiqué qu'elle signait l'accord jugeant "globalement acceptables les propositions finales".
"Il y a une volonté chez les salariés de signer et de tourner la page", a souligné auprès de l'AFP Nicolas Robert (Sud, 21%), ajoutant que Sud, bien que signataire, n'était "pas d'accord avec ce PSE et ces licenciements qui n'ont rien d'économique".
Pour le calcul de l'indemnité de départ en cas de mobilité externe, il est prévu pour l'indemnité supra-légale une indemnité forfaitaire de 40.000 euros bruts, une majoration de 1.250 euros par année d'ancienneté ainsi qu'une majoration en fonction de l'âge (entre deux et six mois de salaire).
Selon la CFDT, les mesures concernant la mobilité interne prévoient des aides au logement et l'accompagnement des conjoints et des enfants.
Pour les salariés dont le départ en retraite à taux plein interviendra au 1er janvier 2031 au plus tard, l'accord prévoit une dispense d'activité pour deux tiers du temps de travail rémunérée à 75% du brut.
Le syndicat précise que l'enveloppe globale est supérieure de 18% à celle accordée à l'occasion de la fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon en 2020,et de 35% à la base serait accordée en l'absence d'accord.
Sollicitée par l'AFP, la direction de Michelin a précisé qu'elle ne s'exprimerait pas avant lundi.
La CGT (18,8%, premier syndicat à Vannes et Cholet) ne signera pas cet accord, car elle refuse "d'accompagner des fermetures d'usines et la suppression de 1.254 emplois", a déclaré son délégué syndical central Romain Baciak.
Le fabricant français de pneus, qui a réalisé en 2024 un bénéfice net en baisse de 4,7%, à 1,9 milliard d'euros, a aussi décidé des fermetures aux États-Unis et en Allemagne, des réorganisations en Chine et en Pologne et la vente de deux usines au Sri Lanka. Michelin emploie environ 20.000 personnes en France, selon son site internet.