Autobiz se développe sur le marché du rachat cash

Difficile de faire sa place sur le marché très concurrentiel du rachat cash. En 2013, Autobiz.fr a été l’un des tout premiers sites en France à proposer le rachat cash de véhicules aux particuliers. Un an plus tard, arrivait sur le marché Vendezvotrevoiture.fr, filiale du groupe allemand Auto1. Le groupe La Centrale s’est pour sa part positionné en 2017 avec Mavoiturecash.fr.

A eux trois, ces sites cumulent un million de visiteurs mensuels, dont 60% pour le leader, Vendezvotrevoiture.fr, et 20% pour chacun des deux autres sites (selon les données de janvier 2022 de Similarweb.fr). "Nous estimons être le second acteur sur ce marché, avec 15.000 véhicules repris en 2021 contre environ 60.000 pour Auto1", indique Emmanuel Labi, directeur général d’Autobiz.  

Un acteur comme AramisAuto.com reçoit à lui seul plus de 2 millions de visiteurs par mois mais ne réalise que "5.000 à 10.000 rachats cash par an", estime notre interlocuteur, c’est-à-dire sans générer de vente d’un véhicule.

Il estime à 100.000 véhicules, le volume de rachats cash réalisé en 2021 sur les grandes plateformes dédiées en France, "un volume encore faible comparé aux 400.000 réalisés par un seul opérateur, Webuyyourcar, au Royaume-Uni", constate-t-il.

Pour Autobiz.fr, 15.000 rachats cash en 2021, cela correspond à un bond de 50% de son activité en un an. "Nous avons amélioré notre référencement naturel et développé notre réseau de partenaires qui est passé de 120 en janvier 2021 à 200 en décembre. Parmi eux, de grands groupes de distribution, dont 20 membres du top 100 comme BymyCar, Bernard, Bodemer ou Hess", souligne le dirigeant.

Davantage de partenaires, cela veut dire un meilleur maillage du territoire et donc une plus grande proximité pour le particulier qui souhaite faire reprendre son véhicule. Autobiz lui propose un prix de reprise (grâce à son outil de cotation qui analyse les prix des annonces sur internet) et son centre d’appel organise le rendez-vous entre le client et le distributeur le plus proche. "On ne met pas les distributeurs en concurrence s’ils ont la capacité financière de reprendre ce qu’on leur propose sur leur territoire", précise Emmanuel Labi.

Autobiz se rémunère sur les prises de rendez-vous mais accompagne néanmoins les distributeurs pour les aider à améliorer leur taux de transformation. "D’un rachat pour trois rendez-vous, nous arrivons, après formation, à un rachat pour deux rendez-vous", dit-il. "On constate que c’est souvent le directeur de la concession qui se charge de faire les rendez-vous, par défaut, parce que les vendeurs ne sont pas formés pour le faire et ne sont pas incités financièrement à le faire", constate-t-il.

La moitié des 15.000 rachats cash d’Autobiz est réalisée directement par une cinquantaine de ses propres salariés travaillant dans une vingtaine de points de vente en propre de son actionnaire majoritaire, le groupe Stellantis.

Le module de rachat cash d’Autobiz est aussi déployé sur les sites web de distributeurs automobiles, "350 en Europe dont plus de 100 en France. Ramené à chaque point de vente, il réalise entre 5 et 15 rachats par mois", estime Emmanuel Labi.

Depuis l’année dernière, Autobiz met aussi à disposition de ses partenaires distributeurs la plateforme de revente de VO à marchands qu’il a créé pour Stellantis un an plus tôt. "Elle permet au distributeur de mettre en concurrence ses marchands en organisant des ventes comme un enchériste". Le groupe Pautric, qui n’utilise les services de rachat cash d’Autobiz, a adopté ce système pour revendre ses VO à marchands.