06/02/2025 - #Bmw , #Nissan , #Stellantis , #Toyota
Airbags Takata : le ministre chargé des transports veut maintenir la pression sur les constructeurs
Par AFP
(AFP) - Le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot a annoncé mercredi le lancement d'une "mission d'inspection" pour "renforcer les prérogatives" du ministère vis-à-vis des constructeurs automobiles, confrontés au scandale des airbags défaillants de marque Takata.
"Il faut également faire en sorte qu'une telle situation ne puisse plus jamais se reproduire", a insisté le ministre, interrogé lors des questions au gouvernement par le député de Guadeloupe Max Mathiasin (Liot).
"C'est pour cela qu'une mission d'inspection voit le jour pour renforcer les prérogatives de nos services vis-à-vis des constructeurs", a-t-il ajouté.
Le scandale des airbags du fabricant japonais Takata - qui a fait faillite entre-temps - secoue le secteur de l'automobile depuis 2014 : à cause d'un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides, ils risquent d'exploser en projetant des pièces sur les conducteurs.
En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès en Outre-mer et un en métropole, d'après le ministère des Transports.
D'après le député Max Mathiasin, le bilan s'élève même à 16 morts au total, dont 15 dans les territoires ultramarins.
"Nous avons encore besoin de fortement communiquer sur le sujet en Outre-mer pour que l'on puisse faire remplacer les airbags dans les meilleurs délais", a indiqué Philippe Tabarot, rappelant que l'État avait lancé une campagne de communication début janvier.
"Nos services ont demandé en décembre 2024 à l'ensemble des constructeurs concernés de rappeler avant le 15 février l'ensemble des véhicules qui ne feraient pas l'objet d'un rappel effectif et de mettre en place un stop drive", c'est-à-dire d'immobiliser les véhicules concernés, a précisé M. Tabarot.
Depuis 2014, Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux. Citroën a procédé à des rappels massifs de modèles C3 et DS3 dans toute l'Europe, avec une première vague de 98.000 véhicules fin janvier, dont 73.000 en France.
"Stellantis - propriétaire de Citroën - a lancé plusieurs mesures l'année dernière et en ce début d'année après intervention de mon ministère. Mes services continuent à maintenir la pression sur l'ensemble des constructeurs concernés", a voulu rassurer Philippe Tabarot.