Publicité
Publicité
04/12/2023

Washington veut réduire les importations chinoises de composants de voitures électriques

Par AFP

(AFP) - Les subventions pour l'achat d'un véhicule électrique aux Etats-Unis, mesure-phare du plan climatique de Joe Biden, ne seront plus accordées aux acheteurs de voitures contenant des composants de batterie fabriqués en Chine ou dans d'autres "pays rivaux", selon un plan annoncé vendredi le département du Trésor.

"Pour renforcer la sécurité des chaînes d'approvisionnement américaines, à partir de 2024 un véhicule propre éligible ne pourra contenir aucun composant de batterie fabriqué ou assemblé" en Chine, Russie, Corée du Nord ou Iran, a souligné le Trésor dans un communiqué de presse.
Ces quatre pays sont considérés comme des "entités étrangères préoccupantes", selon des règles présentées par l'administration et qui sont ouvertes aux commentaires du public avant d'entrer en vigueur.   

Par ailleurs, "à partir de 2025, un véhicule propre éligible ne pourra pas contenir de métaux critiques extraits, traités ou recyclés" par un de ces pays, prévoient encore ces règles.
Le grand plan climat de Joe Biden, l'Inflation Reduction Act (IRA), prévoit un crédit d'impôt pouvant aller jusqu'à 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique fabriqué aux Etats-Unis.

Cette proposition est publiée alors que Washington s'efforce de réduire la dépendance à la Chine de son industrie naissante de voitures électriques.
Mais cela aura pour effet de réduire le nombre de véhicules éligibles aux crédits d'impôt tout en augmentant la pression sur les constructeurs automobiles, déjà aux prises avec la transition vers la production de voitures électriques.

Le sénateur Joe Manchin, un démocrate centriste dont le vote avait été clé pour faire adopter l'IRA, a cependant jugé que ces règles n'étaient pas assez fortes pour déplacer les chaînes d'approvisionnement depuis la Chine.
"Cette administration essaie, une fois de plus, de trouver des solutions de contournement et des retards qui laissent la porte grande ouverte à la Chine pour qu'elle profite sur le dos des contribuables américains", a-t-il déclaré dans un communiqué.   

Mike Gallagher, président républicain de la commission spéciale de la Chambre des représentants sur le Parti communiste chinois, a lui averti que la proposition, au contraire, augmenterait la dépendance à l'égard de la Chine, citant certaines exemptions aux règles.

Publicité

Réactions

On nous dit par ailleurs que la quasi totalité des batteries sont MIC.
Les Ricains n'ont plus qu'à acheter des V8 bien de chez nous, euh, bien de chez eux.

Oui ... Pour les "États-Unis uniens" ...Acheter des V8 bien de chez eux demeure, à cet instant, la plus grande certitude de ne pas favoriser d'une quelconque manière les "Chinois" voire les BRICs ...
Les restrictions concernant la "nationalité" des ingrédients rentrant dans la fabrication des VE est une aimable "galèjade" ...me semble-t-il...
;0)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Réseaux

VPN Autos en reconquête

Difficile d’être une enseigne spécialisée dans le VO récent ces dernier temps. Pourtant, VPN Autos résiste, grâce au rachat cash, au financement et à l’agilité de son réseau. L’enseigne, qui fêtera ses 30 ans l’année prochaine, vient de recruter trois nouveaux membres et débute une campagne TV.

Marchés

Pourquoi le prix des voitures électriques chinoises est-il si bas ?

En Chine, 75 modèles électriques à moins de 20.000 euros sont commercialisés, dont 22 à moins de 10.000 euros, selon l’étude publiée par Jato Dynamics. Cette offre très low cost a permis aux marques chinoises de conquérir l’Asie du Sud-Est et certains pays émergents mais pas encore l’Europe, ni les Etats-Unis, grâce aux droits de douane et aux exigences réglementaires en matière de sécurité.

Analyse

Les ambiguïtés du "small is beautiful" de Luca De Meo

Réélu à la présidence de l’ACEA pour 2024, année de l’élection du nouveau Parlement, Luca De Meo a accompagné la publication de son Manifesto d’une conférence de presse où il a repris les termes du manifeste et précisé ce qu’il met derrière les propos très sibyllins qu’on y lit. Bien qu’il ait été demandé aux journalistes de ne poser que des questions renvoyant à son rôle de Président de l’ACEA, LDM a repris son autre casquette et appelé à ce que la conception et la production en Europe de petits véhicules deviennent plus facile. Puisque cette orientation est absente du Manifesto, on se demande s’il peut s’agir là d’une inflexion des "préférences règlementaires" exprimées par les constructeurs et/ou s'il faut y voir une tentative du patron de Renault pour défendre le bien-fondé de sa politique produit et appeler de ses vœux le développement de politiques la soutenant. D’évidence on est plutôt dans la seconde branche de l’alternative que dans la première.