17/07/2024
Valeo veut se séparer de trois sites français
Par AFP
(AFP) - Valeo cherche des repreneurs pour deux usines et un centre de recherche français, qui emploient un millier de salariés, a confirmé mardi l'équipementier automobile.
Le groupe veut se séparer des usines de L'Isle-d'Abeau (Isère) et de La Suze (Sarthe), ainsi que du centre de La Verrière (Yvelines), avaient indiqué les syndicats et la presse locale mardi matin.
La direction du 12e équipementier mondial a annoncé cette mesure lundi lors de deux comités d'entreprise (CSE).
L'usine de L'Isle-d'Abeau (350 salariés), qui produisait des démarreurs, a progressivement été convertie aux systèmes d'hybridation (un moteur électrique avec son système électronique).
Mais cette technologie "n'a pas rencontré son marché" et l'usine n'a plus de commandes, a indiqué un porte-parole de Valeo à l'AFP, malgré l'explosion des ventes de voitures hybrides.
L'usine de La-Suze-sur-Sarthe, dont les effectifs ont déjà fondu en 20 ans (à 270 salariés), produit des systèmes de gestion de la température pour les moteurs thermiques et électriques. Mais le ralentissement de la production automobile européenne la met en difficulté, selon ce porte-parole.
Le site de recherche et développement (R&D) de La Verrière (500 salariés) a, lui, déjà perdu une partie de ses effectifs dans le cadre du plan de suppressions de postes annoncé début janvier par Valeo. Mais il est "ancien" et nécessiterait "plusieurs dizaines de millions d'euros d'investissement pour le mettre à jour", selon le porte-parole du groupe.
Alors que Valeo compte maintenir ses efforts de R&D, ses salariés pourraient être transférés sur d'autres sites du groupe en Ile-de-France.
Cette nouvelle intervient alors que les annonces de licenciements ou de fermetures d'usines se multiplient en France chez les équipementiers, des roues d'Imperiales Wheels (Indre) à l'emboutisseur MA France, dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis.
"Très remonté", le délégué syndical FO Bertrand Bellanger accuse Valeo de choisir "la solution la plus simple", soit la fermeture des usines, "au lieu de participer à l'écosystème qui se construit autour de l'électrique en France".
"C'est trop facile de dire que c'est la faute des constructeurs et de l'électrification de l’automobile : on est dans une accélération des profits hallucinante", a affirmé M. Bellanger.
Conformément à la loi Florange, Valeo doit rechercher un repreneur pendant quelques mois mais sans obligation de résultat. "On se donnera le temps nécessaire pour faire aboutir la recherche de repreneurs", a affirmé le porte-parole du groupe.
La direction doit donner des précisions sur son projet lors de deux nouveaux CSE le 24 juillet.