18/12/2024 - #Tesla , #Chrysler , #Honda , #Jeep , #Lancia , #Mitsubishi , #Nissan , #Peugeot , #Fiat , #Stellantis
Stellantis donne des gages au gouvernement Meloni et tourne la page Tavares
Par AFP
(AFP) - Le constructeur Stellantis compte maintenir "toutes les usines italiennes en activité" et augmenter leur "capacité de production" à partir de 2026, "grâce à de nouveaux modèles", a annoncé mardi son directeur pour l'Europe élargie, Jean-Philippe Imparato.
Le constructeur automobile compte maintenir "toutes les usines italiennes en activité" et augmenter leur "capacité de production" à partir de 2026, "grâce à de nouveaux modèles", a assuré son directeur pour l'Europe élargie, Jean-Philippe Imparato.
M. Imparato s'exprimait lors d'une table ronde réunissant à Rome des ministres du gouvernement Meloni, des syndicats et d'autres représentants de la filière automobile italienne.
Dès l'ouverture de la réunion, il a donné le ton: "Le moment est venu pour nous, Stellantis, de faire équipe avec l'Italie pour relever les défis existentiels auxquels nous sommes confrontés".
Le groupe s'est engagé à investir l'an prochain 2 milliards d'euros et d'effectuer 6 milliards d'euros d'achats auprès de fournisseurs installés en Italie.
"Le plan de Stellantis ne prévoit aucune aide publique: tous les investissements sont financés par ses propres ressources", a affirmé M. Imparato, alors que M. Tavares n'avait eu de cesse de réclamer de nouvelles subventions à l'Italie.
Satesfecit de Rome
Stellantis a visiblement convaincu Rome: ce plan industriel "place notre pays au centre des stratégies de Stellantis, en augmentant le nombre de modèles en production, tant électriques qu'hybrides, et en préservant les niveaux d'emploi", s'est félicité le ministre des Entreprises Adolfo Urso.
Après avoir mis fin aux primes à l'achat de véhicules verts à partir de l'an prochain, M. Urso s'est néanmoins engagé mardi à consacrer en 2025 plus d'un milliard d'euros au soutien de la filière automobile, en grande difficulté.
Le gouvernement Meloni avait reproché à M. Tavares d'avoir délocalisé la production de Stellantis dans des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes, où les salariés enchaînent des périodes de chômage technique, faute de travail.
Désormais, "chaque usine dispose d'un plan de production de modèles couvrant les prochaines années jusqu'en 2032", a fait valoir M. Imparato.
Dans son usine de Pomigliano d'Arco près de Naples, Stellantis compte ainsi installer à partir de 2028 sa nouvelle plateforme STLA Small, destinée à la fabrication de voitures électriques compactes.
Stellantis prévoit d'y produire "au moins deux nouveaux modèles compacts".
L'actuelle Fiat Pandina y sera fabriquée jusqu'en 2030, suivie dans la foulée d'une Pandina nouvelle génération.
Trois nouveaux modèles sont en outre prévus dans l'usine de Cassino (sud).
A partir de 2025, Stellantis prévoit en outre de produire à Melfi (sud) la nouvelle Jeep Compass, la nouvelle Lancia Gamma et la nouvelle DS7, dans des versions électriques, mais aussi hybrides.
Chute de la production
La production de Stellantis en Italie a chuté de 31,7% à 387.600 véhicules au cours des neuf premiers mois de 2024, selon la fédération de la métallurgie FIM-CISL, qui s'attend à "moins de 500.000 voitures" pour l'ensemble de l'année.
En 2025, la production de Stellantis en Italie "sera plus ou moins la même qu'en 2024", ce sera une "année dure, difficile", a reconnu M. Imparato, qui prévoit toutefois une hausse de 50% en 2026.
Pressé par Rome, Carlos Tavares s'était engagé en juillet 2023 à porter la production à un million d'unités d'ici 2030 en Italie, un objectif qui semble désormais inatteignable.
A l'instar d'autres géants du secteur, Stellantis traverse une passe difficile après des années de profits record depuis sa fondation en 2021 avec la fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et Fiat-Chrysler.
En cause, les ventes de véhicules électriques en Europe qui patinent depuis la fin de l'année 2023, surtout faute de modèles abordables.
Deux semaines après la démission de Carlos Tavares, Stellantis avait aussi tenu à rassurer Paris sur "l'engagement du groupe automobile en France".
Reçu lundi par Emmanuel Macron, le président de Stellantis John Elkann a "souligné sa volonté de continuer à soutenir les usines où le groupe est implanté".
Honda et Nissan vont entamer des pourparlers en vue d'une fusion (presse)
Tokyo, 17 déc 2024 (AFP) - Les géants japonais de l'automobile Honda Motor et Nissan Motor vont entamer des pourparlers en vue d'une fusion pour leur permettre de concurrencer Tesla et d'autres constructeurs de véhicules électriques, a rapporté mercredi matin le journal Nikkei.
Les deux constructeurs cherchent à exercer leurs activités sous la houlette d'une société holding unique et signeront bientôt un protocole d'accord pour la nouvelle entité, selon le Nikkei, basé à Tokyo.
Honda et Nissan envisageront d'inclure Mitsubishi Motors, dont Nissan est le principal actionnaire, au sein de la holding, pour créer l'un des plus grands groupes automobiles au monde.
Honda et Nissan ont annoncé en mars qu'ils avaient convenu d'explorer un partenariat stratégique dans les véhicules électriques et d'autres domaines.
Les analystes avaient alors estimé que cette décision visait à rattraper leurs concurrents chinois qui ont pris la tête dans la production de véhicules électriques, tandis que les entreprises japonaises ont perdu du terrain en se concentrant davantage sur les véhicules hybrides.
La Chine a dépassé le Japon en tant que premier exportateur mondial de véhicules en 2023, grâce à sa position dominante dans les voitures électriques.
Honda a annoncé en mai son intention de doubler ses investissements dans ce domaine pour atteindre 65 milliards de dollars d'ici 2030, avec l'objectif de vendre 100% de véhicules électriques d'ici à 2040.
Nissan a affiché des ambitions similaires, affirmant en mars que 16 des 30 nouveaux modèles qu'il prévoit de lancer au cours des trois prochaines années seraient "électrifiés".
Les géants mondiaux de l'automobile privilégient de plus en plus le secteur des voitures électriques et hybrides, avec le changement climatique et une demande croissante pour des modèles moins polluants.
Mais dans le même temps les prix élevés de ces modèles, leur faible autonomie et l'insuffisance des bornes de chargement ont refroidi les consommateurs.
Les hybrides qui combinent une motorisation thermique et une motorisation électrique se sont révélés très populaires au Japon, représentant 40% des ventes en 2022. Les constructeurs japonais ont toutefois négligé la demande croissante pour les voitures entièrement électriques.
Seulement 1,7% des voitures vendues au Japon en 2022 étaient électriques, contre 15% en Europe occidentale et 5,3 % aux États-Unis.
bur-bjt/bgs/vmt/vk/eb