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12/05/2023

Reprise du travail des salariés de ZF Bouthéon

Par AFP

Les salariés de l'équipementier automobile ZF d'Andrézieux-Bouthéon (Loire), dont le site va être cédé, ont repris le travail jeudi après deux semaines de grève et l'obtention d'une "prime de compensation" supérieure à leur revendication initiale, a-t-on appris de sources concordantes.

La mobilisation depuis le 24 avril de plus de 90% des 330 salariés (près de 400 avec les intérimaires) de cette unité de production de boîtes de vitesse manuelles et automatiques pour poids-lourds et autocars a permis d'obtenir pour chaque employé une prime de quelque 15.000 euros bruts, a indiqué à l'AFP l'intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC.

La direction n'acceptait jusqu'alors d'accorder que 1.000 euros bruts sur les 10.000 euros bruts initialement demandés par les grévistes.

"Cette proposition excède vos revendications", ont souligné mercredi dans un courrier commun aux salariés Peter Laier, membre du comité de direction du groupe ZF, et Guido Dumarey, le dirigeant de l'équipementier belge Punch qui a prévu de racheter l'usine de la Loire au cours du 2ème semestre 2023.

Les deux entreprises prévoient un versement aux salariés de 6.000 EUR net par ZF fin mai, suivi d'un versement de 6.000 euros net de Punch au 1er semestre 2024.

Dans un communiqué le 26 avril, la direction du groupe, détenu par la Fondation Zepplin à Friedrichshafen (sud de l'Allemagne), expliquait que "les transmissions pour véhicules utilitaires thermiques ont atteint la fin de leur cycle de vie, notamment en raison de la transformation de l'industrie vers l'électrique".

ZF justifie ainsi la mise en vente du site, qui s'étend sur plus d'une soixantaine d'hectares au nord de Saint-Etienne, et qui est présenté comme "très rentable" par l'intersyndicale.

La société a au préalable "exploré sans succès plusieurs hypothèses de productions alternatives", selon la direction.

Les représentants des salariés estiment que "le groupe n'a pas tenu ses engagements de développer de nouveaux équipements automobiles compatibles avec les objectifs affichés de transition écologique".

Et cela "malgré les 14 millions d'euros de « fees » (frais de structure) prélevés chaque année sur (leur) établissement, ce qui réduit presque à néant la participation et l'intéressement depuis 2016", indiquent-ils encore.

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