04/06/2021 - #Renault
Renault révèle sa stratégie sur le marché des fourgons à hydrogène
Par Xavier Champagne
Chef de rubrique
Hyvia, la co-entreprise de Renault et de Plug Power, révèle sa stratégie sur le marché du VUL à hydrogène. Son ambition : prendre 30% du marché européen en 2030.
Le partenariat envisagé en janvier dernier entre Renault et le pionnier américain de l'hydrogène, Plug Power, s’est concrétisé par la création d’une société détenue à 50/50 appelée Hyvia dont le siège et le centre de recherche seront implantés à Villiers-Saint-Frédéric (Yvelines), au centre de développement des véhicules utilitaires du groupe Renault.
La co-entreprise, qui emploiera une centaine de salariés en 2022, selon son PDG, David Holderbach, issu de chez Renault, aura pour mission de proposer une offre clé-en-main : la fourniture de véhicules à hydrogène, des stations de recharge, du ravitaillement en carburant, ainsi que des services adaptés à ces nouveaux besoins.
Pour l’heure, Renault compte une centaine de VUL à hydrogène sur la route et l’ambition est de prendre plus de 30% de ce marché en Europe d’ici 2030.
Le plan prévoit que l'assemblage de piles à combustible et de stations de recharge sera assuré à partir de fin 2021 à Flins, dans le cadre du projet "re-factory". Les premiers utilitaires, des Master, seront naturellement produits dans l’usine spécialisée de Renault, à Batilly, près de Metz.
L’intégration des piles à combustible s’appuiera sur les compétences de PVI, une filiale de Renault située à Gretz-Armainvilliers, jusqu’à maintenant spécialisée dans la conversion de véhicules industriels au gaz naturel et à l'électrique.
Trois déclinaisons de Renault Master seront commercialisées à partir de fin 2021 en Europe : des version fourgon et châssis- cabine grand volume et des versions minibus. La commercialisation intégrera une offre de stations de recharge et de fourniture d’hydrogène vert.
"Nous avons déjà des contacts préliminaires avec plusieurs types de partenaires potentiels, entre des entreprises aux flottes importantes qui ont un usage intensif et veulent faire du zéro carbone, et des agglomérations ou des institutions", a indiqué à l’AFP David Holderbach.