11/02/2022
Procès Mia Electric : deux ans ferme pour l'ex-PDG condamnée pour escroquerie
Par AFP
(AFP) - Michèle Boos, l'ex-dirigeante franco-coréenne du constructeur de voitures électriques Mia Electric, liquidé en 2014, a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Niort à trois ans de prison, dont un an avec sursis, et 150.000 euros d'amende.
La dirigeante est également frappée d'une interdiction définitive de gérer toute entreprise commerciale.
L'ancienne dirigeante avait été jugée en son absence pour "raisons de santé" le 18 novembre dernier pour "banqueroute, abus de biens sociaux et escroqueries". Elle n'était pas non plus présente jeudi.
Mia Electric, qui employait 209 salariés à Cerizay (Deux-Sèvres), s'était installée sur le site de l'ancien sous-traitant automobile Heuliez et avait bénéficié du soutien de la région Poitou-Charentes et de sa présidente d'alors, Ségolène Royal.
Lorsque la femme d'affaires franco-coréenne en avait pris les rênes trois ans après sa création, en juin 2013, "la situation était déjà irrémédiablement compromise", avait affirmé Elise Malland, vice-procureur de la République.
La justice l'avait soupçonnée rapidement d'avoir commis des "abus de biens sociaux" pour financer son train de vie.
Selon l'accusation, l'ex-patronne "fera souscrire des bons de commande et sollicitera, jusqu'en février 2014, le versement d'acomptes pour des véhicules tout en sachant que l'entreprise n'est déjà plus en mesure de les produire".
Elle aurait aussi vendu "au moins 100 véhicules en dessous du prix" réel, une vente à perte constitutive d'un "délit de banqueroute par moyens ruineux".
"On parle de 78.000 euros de dépenses personnelles non justifiées. Elle va aussi utiliser la carte bancaire de l'entreprise pour retirer des espèces : 33.500 euros de juin 2013 à février 2014", avait précisé l'accusation.
Une peine de trois ans de prison, dont un an avec sursis ainsi que 50.000 euros d'amende, avaient été requis.