Plombé par la Chine, Aston Martin se sépare de 5% de ses effectifs

Il s'agit "d'ajustements organisationnels pour garantir que l'entreprise dispose des ressources nécessaires pour ses projets futurs", a précisé le groupe dans un communiqué. "Cela entraînera à terme le départ d'environ 170" employés "soit environ 5% de notre effectif mondial".

Le constructeur préféré de James Bond a annoncé mercredi une perte creusée de 42% l'an dernier, à 323,5 millions de livres (390 millions d'euros).
Le groupe a subi en 2024 un recul de près de 10% du nombre de véhicules vendus, en raison du "calendrier de lancement de nouveaux modèles, de perturbations de la chaîne d'approvisionnement et  de l'affaiblissement de l'environnement macroéconomique en Chine", a précisé le groupe.

Mais l'entreprise "prévoit d'améliorer considérablement tous ses indicateurs clés de performance financière en 2025" grâce notamment à une "toute nouvelle gamme", dont les premières livraisons de son modèle hybride rechargeable Valhalla (en photo).

Le constructeur avait déjà prévenu en septembre que son résultat serait moins bon que prévu, ce qui avait fait perdre en une séance un quart de sa valeur à son titre à la Bourse de Londres. Il baissait encore de plus de 8% mercredi.

Sauvée de la faillite début 2020 par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, devenu président exécutif, la marque cherche désormais à évoluer davantage vers l'ultra-luxe, même si elle ralentit son virage vers l'électrification. Mais les difficultés économiques de la Chine ont conduit les consommateurs chinois les plus aisés à être plus prudents dans leurs dépenses, ce qui s'est répercuté sur les voitures haut de gamme comme sur le secteur du luxe en général.

Le groupe s'est doté d'un nouveau patron, Adrian Hallmark, ex-PDG de Bentley, qui a pris ses fonctions le 1er septembre.