Publicité
Publicité
12/05/2021 - #Renault , #Mitsubishi , #Nissan

Nissan voit son redressement freiné par la crise des semi-conducteurs

Par AFP

(AFP) - Le constructeur automobile japonais Nissan a dit mardi s'attendre à un résultat net de nouveau négatif lors de son nouvel exercice 2021/22 entamé le 1er avril, en citant notamment la pénurie de semi-conducteurs et le renchérissement des matières premières.

Nissan prévoit une perte nette de 60 milliards de yens (453 millions d'euros) en 2021/22, pour un bénéfice opérationnel nul, a-t-il annoncé, en dépit de la cession annoncée début mai de sa part de 1,54% du capital de l'allemand Daimler pour 1,15 milliard d'euros.

Sa marge opérationnelle devrait ainsi être nulle, alors que le groupe visait jusqu'à présent une marge de 2% en 2021/22 (contre -1,9% en 2020/21 et -0,4% en 2019/20).

"Il y a un risque persistant sur l'activité à cause de la pénurie de semi-conducteurs et de la hausse des prix des matières premières sur l'exercice en cours", a justifié le groupe, allié du français Renault et de son compatriote Mitsubishi Motors.

Renault, qui détient 43,4% du capital de Nissan, a précisé séparément que les résultats de son partenaire nippon auraient un effet négatif d'environ 73 millions d'euros sur son propre résultat net au premier trimestre 2021.

Les objectifs 2021/22 de Nissan signifieraient toutefois une nouvelle amélioration de ses résultats, alors que le groupe a accusé une perte nette de 448,7 milliards de yens (près de 3,4 milliards d'euros) lors de son exercice annuel écoulé, marqué par la pandémie.

Cette perte est moins élevée que la dernière prévision du groupe (-530 milliards de yens) et moins importante aussi que sa colossale perte nette de 2019/20 (671,2 milliards de yens, soit 5,7 milliards d'euros à l'époque).

Rebond prévu des ventes

Lors de l'exercice écoulé, le constructeur a aussi fait mieux que ses derniers objectifs tant au niveau de son résultat opérationnel, bien qu'encore négatif (-150,7 milliards de yens), qu'au niveau de son chiffre d'affaires, qui a totalisé 7.862,6 milliards de yens (-20,4% sur un an), soit environ 59,4 milliards d'euros.

Nissan vise une croissance de 15,7% de ses ventes en valeur en 2021/22, à 9.100 milliards de yens (68,7 milliards d'euros). En volume, il table sur une hausse de 8,6% de ses ventes à 4,4 millions d'unités, contre 4 millions en 2020/21.

Mais sa reprise est considérablement freinée par la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui affecte déjà sa production depuis plusieurs mois, comme de nombreux autres constructeurs automobiles.

"Nous nous attendons à ce que le gros de l'impact (de cette pénurie, NDLR) nous touche sur le premier trimestre" de l'exercice en cours, soit la période avril-juin, a précisé mardi le directeur général de Nissan, Makoto Uchida, lors d'une conférence de presse.

Cette pénurie devrait perturber la production de 500.000 véhicules de Nissan lors de l'exercice en cours, mais le groupe espère pouvoir diviser par deux cet impact in fine, a ajouté M. Uchida.

Lors de l'exercice écoulé, la production de 130.000 véhicules a été touchée mais Nissan a pu réduire cet impact de 50%, a complété son directeur opérationnel Ashwani Gupta.

Impact de l'incendie chez Renesas

Cette crise a été déclenchée par une forte accélération de la demande mondiale pour des services et appareils connectés dans la foulée de la pandémie de coronavirus.

Mais elle a encore été amplifiée ces derniers mois par une série d'autres facteurs, notamment climatiques en Amérique du Nord et à Taïwan, ou encore par l'incendie en mars d'une usine au Japon de Renesas, important fournisseur nippon de semi-conducteurs pour l'industrie automobile.

L'impact pour Nissan "provient surtout du sinistre chez Renesas", selon M. Gupta. Mais la production de ce fournisseur "reprend plus vite que prévu", s'est-il félicité.

Après l'éviction fracassante de son ancien grand patron Carlos Ghosn fin 2018 pour malversations financières présumées, Nissan a initié une sévère cure d'austérité. Il a notamment fermé fin 2020 ses usines de Barcelone, en Espagne, qui employaient 3.000 personnes.

Au cours de son quatrième trimestre (janvier-mars), sa perte nette s'est établie à 81 milliards de yens (613 millions d'euros), pour une perte opérationnelle limitée à 19 milliards de yens et des ventes à hauteur de 2.545 milliards de yens (19,2 milliards d'euros), en croissance de 7,3% sur un an.

Mitsubishi Motors a aussi publié mardi des résultats annuels sévèrement dans le rouge, mais prévoit de redevenir rentable dès 2021/22.

Publicité

Réactions

- "Chef ! Chef ! On est encore dans le rouge cette année, je mets quoi dans le rapport moral du Président ?"
- "Ben Dugommier ! Vous mettez "Brexit" comme tous les ans !"
- "Ouais mais ça fait 5 ans qu'on le met, les actionnaires vont finir par le voir !"
- "Effectivement ! Vous avez quoi d'autre cette année ?"
- "Ben on a organisé un réservoir de pensée avec Dugenou et Dubras, et on a trouvé pénuries de "terres rares" et de semi-conducteurs"
- "C'est tout bon ça ! Mettez les semi-conducteurs, et gardez les métaux pour la prochaine fiscale.."
...
;0)

Il serait intéressant de connaître l’avis du contrebassiste Libanais(((

Dès qu'il n'aura plus de crampes aux zygomatiques...
;0))

Coup dur pour la Régie et LDM habitués à se gaver de bons dividendes Nippons,dis quand reviendras tu ?

Nissan parle probablement le premier en tant que constructeur pour les soucis d'approvisionnement de matières premières et les augmentations de prix de celles-ci. Je crains malheureusement que cette situation perdure toute l'année 2021 d'après plusieurs articles que j'ai lu à ce sujet. Le marché est morose en Europe sur les VP à cause de la pandémie, les prix des véhicules risquent d'augmenter en prix de sortie usine et comme les constructeurs doivent marger pour vivre...

Que Nissan ne vienne pas se plaindre de pénurie de lithium ni de cobalt, Boisons ne le croira pas.

Hey, les p'tits gars de chez Nissan, vos copains de jeu ne sont pas affectés par la pénurie de semi-conducteurs ?
Dugommier, Dugenou et Dubras ont bien raison. (j'adore le réservoir de pensées)

Mais non Bruno c’est la sécheresse à Taïwan,et le Lac comment va le niveau?

Bonjour Alain, les vannes du Thiou sont grande ouvertes car il a plu des draches ces derniers jours.
Donc niveau... "au niveau" !

Réservoir de pensée...Lucos a fait un bel effort à l'egard de Boise ...
Trop drôle !

Sinon on a des nouvelles du plan produit de Nissan ou bien ?
Tout électrique pour 2025 voire 2030 mais à part çà ?
0)

On ne dit pas redressement freiné mais problème de démarrage en côte...
Je ronge mon frein...
;-)

Merci, enfin une reconnaissance de mes efforts constants de vulgarisation envers les monolingues et autres nationalistes intégristes du verbe...
;0))
Tiens je vais aller écouter un petit Jacques Brun, vivre en Amérique ou C'est un Homme Homme monde...

On ne dit pas un semi-conducteur mais un titulaire de permis avec 50% de points restants...
A ne pas confondre avec un conducteur de semi pour qui la réciproque peut-être vraie aussi, hélas...
;-)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

Le sexe des Range

Il y a des jours comme ça, où on s’interroge sur des choses essentielles, et j’ai décidé de partager avec vous le fruit de ma dernière réflexion. Mais autant vous prévenir tout de suite : je ne suis pas sûr d’avoir trouvé la réponse.

Constructeurs

FO annonce la mise en œuvre de l’accord de transfert de l’activité de Choisy

Syndicat majoritaire sur le site de Choisy, FO a pris le parti d’entrer très vite dans la négociation plutôt que de laisser s’installer colère, angoisse et lassitude chez les salariés. Les négociateurs ont obtenu un accord qui permet aux salariés de choisir entre une mutation à Flins, l’intégration d’un autre site de Renault ou quitter l’entreprise. Dans tous les cas ils seront accompagnés. Samir Slim qui a mené ces discussions nous raconte comment elles se sont déroulées.