Nathalie Caumont, distinguée pour son parcours de pionnière dans la filière automobile

Nathalie Caumont s’est vu décerner mercredi les insignes de chevalier dans l’ordre national du mérite, distinction qui récompense son parcours professionnel dans un milieu automobile où les femmes n’étaient pas toujours les bienvenues quand elle a débuté.

Refusée dans plusieurs CFA et lycées en 1980 parce qu’elle était une femme "et uniquement parce qu’elle était une femme", se souvient-elle, elle sera la première femme à obtenir le brevet de technicien automobile et services, la formation phare de l’époque.

Et c’est tout naturellement au sein de l’école qui l’a accueillie, le Garac, qu’elle a choisi de se faire remettre sa distinction par Francis Bartholomé, Président national de Mobilians, en présence de Raymond Vié, Président du Garac et de Dominique Carlarc’h qui a proposé sa candidature à cette distinction.

Son employeur actuel, Cyril Gueudet, dont elle mesure  "la grande humanité", a également fait le déplacement, ainsi qu’une dizaine de camarades de promotion (pour certains retrouvés et venus spécialement pour cet évènement).

Nathalie Caumont a débuté sa carrière en 1983 comme mécanicienne au centre Alpine de Boulogne, avant de devenir concepteur de méthodes de réparation électricité-électronique moteur chez Renault puis responsable commerciale dans un garage spécialisé dans les véhicules de compétition.

 En 1999, elle intègre le groupe Métin comme conseiller service carrosserie, puis responsable après-vente et directrice de plusieurs concessions dans l’Est parisien. En 2012, elle intègre le groupe Mennetrier, racheté en 2014 par le groupe Gueudet, où elle devient directrice de concessions Renault-Dacia à Lisieux, Bernay, Deauville et Pont L’Evêque. Depuis 2021, elle dirige les concessions Renault Dacia de Pont-Audemer et Bourgtheroulde et la plaque PR du groupe pour la Normandie Nord.

45 ans après cette pionnière, les choses n’ont pas tellement changé. Les femmes dans les ateliers mécanique et carrosserie représentent à peine 1% des effectifs. Au Garac, 77 jeunes femmes sont inscrites à cette rentrée scolaire 2024. C’est 32% de plus que l’année précédente mais c’est seulement 5% des jeunes qui seront formés par l’école cette année.