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17/10/2024

Michelin : les syndicats annoncent qu'ils ne participeront plus aux réunions avec la direction

Par AFP

(AFP) - Une intersyndicale de Michelin (CFE-CGC, CGT, FO et Sud) a annoncé mercredi qu'elle suspendait sa participation à toute réunion avec la direction dans l'attente de réponses à ses inquiétudes concernant trois usines dont l'activité est en baisse.

"Devant l'absence de transparence de l'entreprise, l'intersyndicale a décidé de suspendre, à compter de (jeudi) toute participation de nos organisations syndicales à des réunions officielles et non-officielles (groupes de travail, etc.)", dit-elle dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité social et économique central (CSEC).

"Nous ne pouvons plus continuer de participer à un simulacre de dialogue social", poursuit-elle.

 Michelin "comprend l'inquiétude exprimée par les salariés des sites et les organisations syndicales", souligne l'entreprise dans une réponse écrite.

"C'est la raison pour laquelle, le groupe examine avec beaucoup d'attention les demandes du CSEC et des organisations syndicales et continue d'étudier des solutions pour maintenir le dialogue social, cher à Michelin", poursuit-elle.

"Nous attendons que Michelin revienne avec des réponses sur l'avenir de ces sites et une vision pour les salariés", a déclaré à l'AFP Romain Baciak délégué syndical central de la CGT.

L'intersyndicale avait déclenché en juin un droit d'alerte sur la situation des usines de Cholet (Maine-et-Loire, 960 salariés), Vannes (Morbihan, 299 salariés) et Joué-les-Tours (Indre-et-Loire, 155 salariés) qui fabriquent des produits semi-finis et des pneus, et dont l'activité est en baisse.

Le 9 octobre, lors d'un CSEC extraordinaire, elle avait annoncé saisir dans le cadre de ce droit d'alerte le président du groupe Florent Menegaux.

Lors du CSEC mercredi, l'entreprise a proposé une réunion entre les délégués syndicaux centraux, le secrétaire du CSEC et les directeurs industriels Europe "pour la semaine prochaine", précise l'intersyndicale.

Mais "cette proposition ne répond pas à nos attentes car elle reporte encore à une date ultérieure sans avoir de garanties de réponse précise à nos demandes. C'est indigne d'une entreprise qui fait de l'attention aux personnes l'un de ses piliers", ajoute-t-elle.

"Derrière ces demandes, se trouvent des salariés en détresse. Des salariés qui pour certains, ont besoin d'un psychologue tellement cette période de silence est difficile à vivre. Est-ce cela l'innovation sociale voulue par Michelin ?", interroge-t-elle.

En parallèle, certaines usines françaises de Michelin qui fabriquent des pneus spécialisés dont Le Puy-en-Velay (Haute-Loire, génie civil) ou Troyes (Aube, pneus agricoles) vont être mises à l'arrêt pendant quelques semaines à cause de la baisse du marché mondial dans le secteur.

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Ils pourraient se parler un pneu quand même !
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