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25/10/2024

Les ventes  de Michelin ont baissé de 5,4% au troisième trimestre

Par AFP

(AFP) - Les ventes de Michelin ont encore baissé au troisième trimestre, à 6,7 milliards d'euros (-5,4%), notamment en raison de la faiblesse du marché des véhicules neufs, a indiqué mercredi le géant français du pneu.

Les ventes des neuf premiers mois de 2024 s'établissent à 20,2 milliards d'euros (-4,6%), a précisé le groupe dans un communiqué. Les volumes de pneumatiques vendus ont baissé de 5,3% depuis le début 2024, le secteur des camions baissant encore plus que celui des voitures.


Après l'annonce de ces résultats, l'action de Michelin perdait 5,3% à 32 euros dans un CAC 40 en légère hausse, jeudi à 09H30.

"Depuis plusieurs mois Michelin doit faire face à des facteurs conjoncturels négatifs de plus en plus intenses, qu'ils soient économiques, climatiques ou géopolitiques. Ces derniers impactent fortement la plupart de nos marchés, notamment en première monte" (sur les véhicules neufs), a déclaré Florent Menegaux, PDG de Michelin.

"Cela se traduit par une baisse significative de nos volumes de vente et une réduction de l'activité de nos usines. Je tiens à reconnaître ici nos équipes qui font face à ces effets au quotidien", a souligné M. Menegaux.

Certaines usines françaises vont être mises à l'arrêt pendant quelques semaines à cause de la baisse du marché mondial dans le secteur, a indiqué le groupe mardi, détaillant des informations du Parisien.

Les ventes de pneus neufs pour le secteur agricole sont aussi en retrait significatif, en Amérique comme en Europe, pénalisées par "la baisse du revenu moyen des agriculteurs liée aux pressions sur le cours des produits agricoles et aux aléas climatiques".

Michelin a cependant limité l'effet sur son chiffre d'affaires en se concentrant toujours plus sur les pneus haut de gamme, notamment sur les grands pneus de 18 pouces et plus.

Le groupe a amélioré ses marges sur les pneus de voitures et camions, a précisé le directeur financier du groupe, Yves Chapot, lors d'une conférence avec les analystes financiers.

Le groupe de Clermont-Ferrand a légèrement revu ses prévisions de résultats pour l'année 2024, à la baisse pour le résultat opérationnel des secteurs (son indicateur de prédilection, qui mesure la performance des secteurs opérationnels du groupe), de l'ordre de 3,4 milliards d'euros à taux de change constants (contre plus de 3,5 milliards précédemment).


La prévision de flux financiers libres avant acquisitions (cash-flow) a cependant été revue à la hausse, notamment grâce à une meilleure gestion des stocks et des taux d'intérêt moins élevés, a expliqué M. Chapot : elle est désormais supérieure à 1,7 milliard d'euros (contre plus de 1,5 milliard précédemment).

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