03/02/2023
Les acheteurs de voitures électriques sont d'abord motivés par les économies de carburant, selon une étude
Par AFP
(AFP) - Les acheteurs potentiels de voitures électriques sont d'abord motivés par les économies de carburant, plus que par un souci écologique, selon une étude publiée jeudi par le cabinet Deloitte.
A travers le monde, les automobilistes placent en tête de leurs critères pour choisir une électrique son coût inférieur à l'usage par rapport au carburant.
Il n'y a qu'en Chine, premier marché électrique mondial, que les automobilistes choisissent d'abord ces nouvelles motorisations pour l'expérience de conduite.
Le souci de limiter le réchauffement climatique, les subventions à l'achat et les perspectives d'économies sur l'entretien arrivent ensuite.
L'intérêt pour les véhicules électriques a légèrement augmenté en 2022 (8% des intentions d'achat en France), mais une large majorité d'automobilistes envisage toujours un moteur à essence, Diesel, ou une hybride pour leur prochain véhicule, neuf ou d'occasion.
Sauf en Chine, où les électriques représentent déjà 27% des intentions d'achat.
La plupart des acheteurs potentiels d'électriques s'inquiètent surtout du temps de charge, de l'autonomie des véhicules et de leur prix qui reste élevé.
Alors que les prix des voitures continuent de grimper, près d'un tiers des Français ne compte pas investir plus de 15.000 euros dans son prochain véhicule. Un autre gros tiers envisage de l'acheter entre 15 et 30.000 euros.
"Ce qui compte, de plus, c'est la durabilité, la fiabilité, la qualité", souligne l'expert de Deloitte Guillaume Crunelle. "On commence à avoir l'idée qu'on va acheter un véhicule cher et on s'attend à ce qu'il dure plus".
Parmi les Français interrogés, 74% de ceux qui roulent en voiture d'occasion comptent en racheter une, d'abord pour des questions de moyens et 20% des propriétaires de voitures neuves pensent aussi à une occasion pour la prochaine.
Les acheteurs de voitures neuves semblent s'être par ailleurs résignés face aux difficultés logistiques de l'industrie automobile : 65% des Français déclarent être prêts à patienter entre deux semaines et trois mois avant de réceptionner leur nouveau véhicule, même si seulement 11% se disent prêts à patienter au-delà.
Au niveau mondial, près de la moitié des consommateurs aux États-Unis, en Chine et en Asie du Sud-Est jugent ce délai acceptable.
Cette enquête a été réalisée en ligne entre septembre et octobre 2022 auprès de plus de 26.000 personnes dans 24 pays, dont 1.006 personnes en France.