Publicité
Publicité
25/10/2023

Le contrôle technique des deux-roues sera obligatoire à partir d'avril 2024

Par AFP

Le contrôle technique des deux-roues sera obligatoire à partir d'avril 2024

Après un long combat judiciaire entre les associations environnementales et le gouvernement, le contrôle technique des deux-roues va voir le jour à partir d'avril 2024 conformément à un arrêté publié mardi au journal officiel, mais les associations de motards ne désarment pas.

Il aura fallu de nombreux recours pour faire appliquer cette directive européenne de 2014, après un premier décret d'application pris en 2021 mais enterré le lendemain par Emmanuel Macron.

"On est satisfaits mais surtout, enfin !", s'est réjoui auprès de l'AFP Tony Renucci, le président de l'association Respire, en pointe dans le combat judiciaire visant à faire adopter cette disposition.

"Il a quand même fallu aller en justice pour que l'Etat applique le droit, qui plus est sur une question de santé publique et d'écologie", a-t-il déploré.

La directive de 2014 imposait un contrôle technique des deux-roues dans tous les pays de l'Union européenne au plus tard en... janvier 2022. Le tout au nom de la sécurité des motards et de la protection de l'environnement.

Tous les véhicules à deux ou trois roues, de cylindrée supérieure ou égale à 50 cm3, sont concernés par la mesure. Seule exception, les motos utilisées dans le cadre de compétitions sportives comme l'enduro ou le trial.

Recours au Conseil d'Etat

Le contrôle technique des deux-roues "sera fortement simplifié par rapport au contrôle technique des voitures", a promis le ministère des Transports dans un communiqué.

La mesure sera accompagnée par la "mise en place au 1er janvier 2024 d'une prime à la conversion des deux-roues". Des "études sur l'homologation du boîtier éthanol" seront également menées, ajoute le communiqué.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a assuré travailler à l'entrée en vigueur de la mesure pour "garantir ainsi un démarrage dans les meilleures conditions et au meilleur prix".

Les premiers à devoir effectuer le contrôle technique, à partir d'avril et avant la mi-août ou la fin de l'année 2024, seront ceux immatriculés avant le 1er janvier 2017.

L'échelonnement de l'entrée en vigueur jusqu'à fin 2026 doit permettre d'éviter des goulets d'étranglement dans les centres de contrôle, qui pourront bénéficier pendant un an - à partir d'avril - d'une extension de leur agrément s'ils sont déjà habilités à effectuer des contrôles de véhicules légers ou de véhicules lourds.

Boycott

Le premier contrôle des véhicules dotés de deux ou trois-roues immatriculés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 devra être réalisé en 2025, celui des véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, en 2026, selon l'arrêté.

Pour ceux immatriculés après le 1er janvier 2022, le premier contrôle sera à effectuer dans les six mois précédant l'expiration d'un délai de cinq ans à compter de leur première mise en circulation, puis tous les trois ans, selon un décret également publié mardi modifiant le Code de la route.

"On attendait ce fameux décret pour pouvoir l'attaquer auprès du Conseil d'Etat, donc on va lancer une procédure", a aussitôt réagi auprès de l'AFP Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC) pour Paris et sa petite couronne.

Celui-ci a également appelé à "une opération de boycott des centres de contrôle technique".

"On part du principe que 95% des motards ont aussi une voiture et donc on leur demande d'aller faire contrôler leur voiture uniquement dans les centres qui font du contrôle auto et pas ceux qui font auto et moto", a-t-il expliqué.

Clément Beaune avait avancé en juin un coût "autour d'une cinquantaine d'euros". Du "pur racket", avait déploré la Fédération des motards en colère.

Publicité

Réactions

Certains doivent être heureux ici,encore une taxe,Slava !

Réaction typique, cher Alain

Votre acceptation de la communauté européenne et de la "démocratie" semble fluctuante sur ce coup (et coût) là, comme sur d'autres ...
Le "règlement de copropriété" est plus ou moins bien accepté selon la grille de lecture, en fonction du "vent" et du portefeuille, surtout ...
"Certains", ici, comme vous écrivez "plaisemment" récusent l'épaisseur de l'arsenal réglementaire de la C.E..
Pour une fois, au moins, vous semblez les rejoindre ...Amigo
;0)

La Moto dernier mode de transport libre,certains pays ont dérogés ,pourquoi pas nous?

Ce n'est pas la taxe qui me rend heureuw, mais l'équité vis à vis des automobilistes.
Comme déjà dit : tout le monde ou personne.

Oui Alain, très heureux.
Votre honnêteté intellectuelle est d'une souplesse remarquable. Vous défendez l'UE et ses décisions prises par des élus du peuple -ce qui est justement le cas ici- mais vous souhaitez "déroger" pour des raisons fallacieuses en vous payant de mots sur la Liberté.
Rendez-vous compte que M. Renucci a été obligé d'ester en justice pour qu'une loi adoptée démocratiquement soit appliquée. Les Français sont irresponsables et donnent des leçons à la terre entière.
Décidément, vous êtes le champion du deux poids deux mesures.
Slava pas du tout.

Le scooter Honda est du 04/07/2014
La moto BMW est du 17/02/2003
Le Solex et ses 49 cm3 est épargné, pour l'instant...
Je suis ravi de payer cette "taxe" surtout si cela permet de ne pas subir tout l'été le boucan insupportable des H-D et leur échappement trafiqué.

Quand vous demandez à des chefs d'atelier moto quel est le défaut qu'ils rencontrent le plus souvent sur les 2 roues arrivant dans leurs ateliers, ils vous répondent "défaut majeur de freinage AV" !
Le parfait état des motos du parc est une totale légende, un gros fake répandu depuis des années par la FFMC. Amusez-vous à remonter l'avenue de la Grande Armée à Paris et vous verrez que sur les dizaines de 2 roues garés là il y en a au minimum 50% qui méritent une réparation ou ne son pas conformes.
Les motards n'ont que ce qu'ils méritent et ce n'est pas faute à la CSIAM et aux importateurs qui travaillent depuis des années avec la FFMC, leurs concessionnaires et donc leurs clients pour changer sérieusement les mentalités et créer une vraie prise en considération de la sécurité trop négligée en moto, du comportement routier déplorable d'une minorité qui gâche encore plus la mauvaise réputation des motards et surtout ce qui agace le plus une majorité de Français du bruit des motos inacceptable et persistant car absolument non contrôlé.
La FFMC défend une minorité de motards qui sont principalement ceux qui ne respectent pas les règlements aux niveau du matériel, du bruit et du code de la route et veulent défendre ce droit à l'interprétation personnelle des lois. Ce qui leur fait peur n'est pas le CT en lui même ou les 50€ dérisoires tous les 3 ans mais qu'il ne pourrons pas le passer pour non-conformité globale de leur véhicule.
Je redonne dans la série non-homologué, non conforme et très courant sur les motos, pot d'échappement, bruit, puissance et pollution (Boitiers flashés pour plus de chevaux ou E85), clignotants exotiques, feux AR en croix de Malte, phares non homologués trop puissants mal réglés, plaque d'immat M6 déco, porte plaque trop incliné (pour les radars) ou mal positionnée en changeant la largeur maxi de la moto, cale-pied sport douteux, pneumatiques non homologués route, etc. et j'en oublie ...
Attendons d'avoir les premières stats annuelles du CT moto publiées par l'UTAC/OTC et vous verrez bien évidemment que comme pour l'auto nous serons loin d'être dans la marginalité.
;0)

On va devoir rebaptiser la FFMC en Fédération Forcée des Motards Contrôlés ?
Je vais me faire plein de copains, je le sens...
;-)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Constructeurs

La compétitivité en question lors de la Journée de la filière automobile

Pour produire en France 800.000 véhicules électriques en 2027 puis 2 millions en 2030, la filière automobile a besoin que l’Etat l’accompagne, en baissant le coût du travail et de l’énergie, a souligné Luc Chatel, président de la PFA, lors de la Journée de la filière automobile. Bruno Le Maire a promis son soutien et annoncé un crédit d’impôt sur la production de batteries électriques en France dès 2024 ainsi qu’un prix de l’électricité pour l’industrie qui sera "meilleur que les voisins".