05/05/2021 - #Renault , #Renault Group
La Fonderie de Bretagne toujours occupée, les salariés maintiennent la pression
Par AFP
(AFP) - Les salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan), mise en vente par le groupe Renault, se sont rendus en cortège mardi à la préfecture de Vannes pour faire entendre leurs revendications alors que l'occupation de l'usine se poursuit depuis une semaine, selon la CGT.
Partis à 8H30, Une vingtaine de véhicules ont roulé à une allure réduite d'environ 50 km/h sur la N165 entre Caudan et Vannes, selon la gendarmerie.
Une opération escargot qui s'est terminée dans un concert de klaxons à Vannes où sont arrivés en cortège une heure plus tard, "entre 80 et 90 salariés" des 350 que compte la Fonderie, selon la CGT.
Une délégation de "fondeurs" devait être reçue en préfecture, tandis qu'une cinquantaine de leurs collègues restaient à l'usine "toujours occupée" par les grévistes depuis le 27 avril, selon le syndicat.
"On ne sait pas par qui on sera reçus. On est toujours motivés, on continue, on bloque toujours et on est sur les mêmes revendications : rester dans le groupe Renault et avoir plus de volumes", a indiqué Maël Le Goff, délégué CGT, joint par l'AFP.
Les salariés ont été reçus par le préfet du Morbihan Patrice Faure. "Le préfet nous a assuré qu'un plan serait mis en place d'ici 24 heures, avec la désignation d'un médiateur et d'un haut fonctionnaire pour prendre contact avec la direction de Renault, toujours sur la base nos revendications, à savoir un plan avec une reprise des cadences", a souligné M. Le Goff.
Mardi dernier, cinq membres de la direction avaient été empêchés de sortir par des salariés de la fonderie. Des agissements condamnés fermement par Renault Group.
Alors que les salariés bloquaient la production et l'expédition des pièces, la CGT réclamait "une discussion franche et ferme avec la direction de Renault et la préfecture".
A l'été 2020, le constructeur automobile a demandé une revue stratégique qui a conclu que le site devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production.
Les salariés demandent leur maintien au sein du groupe Renault, qui a annoncé le 11 mars la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois".
Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.