20/10/2020 - #Renault , #Dacia
L’électrique pourrait peser 30% des ventes de Twingo
Par Xavier Champagne
Chef de rubrique
Avec Twingo Electric, Renault cible d'abord les acheteurs de Twingo en boîte auto et en finition haut de gamme, soit un potentiel de 30% du mix de Twingo. Une offre à 99 euros/mois incluant 30 jours de location d'un véhicule thermique devrait aussi séduire la clientèle mono-motorisée.
Non content de proposer, avec la Twingo Electric, le modèle électrique le moins cher du marché (en attendant la Dacia Spring…), Renault va y ajouter 30 jours de location d’un véhicule thermique dans le cadre d’une offre de LLD à 99 euros/mois qui sera lancée en novembre prochain, dès que le modèle sera déployé en concession.
Cette offre à 99 euros sur 37 mois comprend un apport correspondant au bonus électrique et à la prime à la conversion. La prestation de location de véhicules thermiques sera gérée par Axa qui fera appel à ses partenaires LCD, à commencer par Renault Rent.
"Notre objectif avec Twingo Electric, c’est de faire basculer le client Twingo vers l’électrique, explique Stéphane Wiscart, directeur adjoint du programme Twingo. En bénéficiant de 30 jours de location d’un véhicule thermique, il n’a même plus besoin d’être bi-motorisé", dit-il.
En termes de tarif, avec une entrée de gamme à 15.558 euros, bonus déduit, la Twingo ZE n’est qu’à 2.000 euros de plus que le panier moyen des Twingo thermiques. "Notre cible ce sont les 30% d’acheteurs de Twingo en boîte automatique et les 40% d’acheteurs de Twingo en finition haute. Avec une même fourchette de prix, la Twingo Electric se distingue par un meilleur TCO que ces modèles thermiques, il est donc très raisonnable d’envisager qu’elle prenne 30% du mix total", estime-t-il.
Ses marchés principaux seront la France et l’Allemagne, "même si l’Italie démarre mieux que ce dernier", constate-t-il. En France, depuis que les prix ont été dévoilés, début septembre, c’est "plusieurs centaines de commandes qui ont déjà été enregistrées, sans qu’il y ait eu de véritable communication", se félicite-t-il.
Stéphane Wiscart estime qu’il ne devrait pas y avoir de cannibalisation entre Zoé, Twingo Electric et la future Dacia Spring : "Zoé, plus grande de 53 cm et dotée d’une batterie de 52 kWh est plus polyvalente (et plus chère aussi avec ses 32.500 euros, NDLR) que la Twingo qui est destinée à un usage plus urbain avec son rayon de braquage record et sa batterie de 22 kWh. Quant à la Spring, dont le prix n’a pas été communiqué, elle n’offre pas le contenu qu’attendent les clients de Twingo en finition haute".
La Twingo est notamment dotée d’un écran tactile de 7 pouces et d’applications spécifiques liées à l’usage d’un véhicule électrique : programmation à distance de la recharge, de la climatisation ou du chauffage, rayon d’action de la voiture en temps réel sur la carte, visualisation des stations de recharge avec leur disponibilité actualisée en temps réel…Selon les versions, elles offrent la navigation connectée, la caméra de recul jusqu’au régulateur de vitesse.
La Twingo est proposée en quatre versions dont les prix s’étagent de 21.350 euros pour la version Life, 24.250 euros pour la Zen, 25.450 euros pour la Intens et 26.450 euros pour la série limitée Vibes. Toutes sont équipées du chargeur Caméléon qui permet de se brancher sur une borne de 22 kW pour récupérer jusqu’à 80 km d’autonomie en 30 minutes. A la maison, inutile d’investir dans une Wallbox, la recharge sur une simple prise "Green Up" de 3,7 kW, se fait à 100% pendant la nuit (en 8 h).
Imaginée dès le départ avec une plateforme adaptable à l’électrique, la Twingo accueille son moteur de 82 ch (à l’arrière) et ses batteries (sous les places avant) sans perdre de son espace intérieur, notamment de son coffre (240 litres). Dotée d’une autonomie de 190 km (WLTP) que l’on peut faire monter à 225 km en mode Eco (accélération limitée et vitesse max bloquée à 110 km/h), voire à 270 km si l’on ne fait que de la ville, la Twingo Electric n’a pas besoin de plus pour son usage citadin et peut même s’autoriser quelques tronçons d’autoroute à 130 km/h sans peiner.
Dynamique (0 à 50 km/h en 4,2 s.), même en mode Eco, elle pourrait même nous faire facilement dépasser les limites autorisées. Au cours de notre essai sur une centaine de km dans la banlieue Ouest de Paris, mixant centres urbains et voies rapides, nous avons consommé 13,4 kWh au 100 km, ce qui nous a laissé plus de 40% d’autonomie à l’arrivée.