20/11/2024
L'automobile grève l'activité des entreprises du secteur des métaux en Suisse
Par AFP
(AFP) - Les exportations de la Suisse ont nettement rebondi en octobre sous l'impulsion du secteur la chimie et de la pharmacie. En revanche, les difficultés de l'industrie automobile allemande se répercutent sur les entreprises du secteur des métaux.
Les exportations du pays alpin se sont montées à près de 24,4 milliards de francs suisses (26 milliards d'euros) en octobre tandis que les importations ont augmenté de 1,8% à 18,4 milliards de francs, a indiqué l'office fédéral de la douane dans un communiqué.
Ce rebond des exportations a fait gonfler le solde de la balance commerciale à 5,97 milliards de francs suisses (6,38 milliards d'euros) pour le mois écoulé, contre 4 milliards de francs en septembre.
Le exportations du secteur de la chimie et de la pharmacie, le premier secteur d'exportations de la Suisse, se sont accrues de 15,6% en octobre par rapport au mois précédent.
Le secteur des machines et équipements électroniques a de son côté enregistré un rebond de 3,1% de ses exportations tandis que celles du secteur des métaux se sont inscrites en hausse de 4,8%.
Au troisième trimestre, l'industrie a freiné la croissance de la Suisse, les entreprises exportatrices pâtissant d'une baisse de la demande venant notamment d'Allemagne, le premier partenaire commercial de la Suisse en Europe.
Les difficultés de l'industrie automobile allemande se répercutent notamment sur les entreprises du secteur des métaux en Suisse.
Au troisième trimestre, les exportations du secteur des métaux avaient chuté de 7,9% par rapport au trimestre précédent tandis que celles des machines et équipements électroniques s'étaient contractées de 1,1%.
La semaine passée, l'aciériste Swiss Steel a annoncé la suppression de 800 postes en Suisse et sur ses sites à l'étranger, avec pour objectif de ramener ses effectifs sous la barre des 7.000 employés d'ici la fin du premier semestre 2025.
Le groupe basé à Lucerne avait expliqué cette décision par la nécessité d'adapter ses capacités de production aux conditions économiques actuelles, face "à la faiblesse de la demande dans l'industrie manufacturière européenne".