26/04/2023 - #General Motors , #Chevrolet
General Motors, porté par la forte demande pour ses véhicules, relève ses prévisions
Par AFP
General Motors a relevé mardi ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année, la forte demande pour ses pick-up et SUV lui ayant permis, au premier trimestre, de continuer à augmenter ses prix pendant que le groupe poursuit sa transition vers l'électrique.
Le chiffre d'affaires de General Motors dirigée par Mary Barra, a augmenté de 11% sur la période, pour atteindre 40 milliards de dollars.
Le groupe explique avoir, d'une part, vendu plus de véhicules grâce aux améliorations dans la chaîne d'approvisionnement qui lui ont permis d'augmenter sa production, contrainte depuis 2021 par le manque de certaines pièces.
General Motors remarque également que la forte demande pour ses produits, malgré la hausse des taux d'intérêt et les incertitudes économiques, lui permet de continuer à relever ses prix.
Le directeur financier Paul Jacobson a souligné lors d'une conférence téléphonique que General Motors restait "très conscient" de l'environnement macroéconomique, qui pourrait peser sur la demande, mais que pour l'instant, l'appétit pour ses voitures se maintenait mieux que ce à quoi ils s'attendaient.
Les ventes ont surtout augmenté en Amérique du Nord, ce qui a permis de compenser la forte baisse en Chine.
Les coûts de l'entreprise ont parallèlement augmenté en raison notamment de la hausse des coûts des matières premières et de logistique.
Le bénéfice net de General Motors a reculé de 19% à 2,4 milliards de dollars, en raison principalement de la charge de 875 millions de dollars liée au programme de départs volontaires proposé début mars aux employés. Environ 5.000 d'entre eux y ont participé.
Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, le bénéfice est supérieur aux attentes des analystes.
General Motors s'attend désormais à un bénéfice avant intérêts et impôts, l'indicateur habituellement utilisé par le groupe pour refléter sa rentabilité, compris entre 11 et 13 milliards de dollars, soit 500 millions de plus que sa prévision précédente.
Fin de la Bolt
General Motors, dans le souci de diversifier sa chaîne de production, a par ailleurs annoncé un nouveau partenariat avec le groupe sud-coréen Samsung SDI pour un investissement de plus de 3 milliards de dollars dans la construction d'une usine de batteries électriques aux Etats-Unis.
L'emplacement n'a pas été précisé mais la production devrait débuter en 2026. Selon un communiqué de Samsung, plusieurs milliers d'emplois seront créés sur le site.
L'annonce intervient au moment où le président sud-coréen Yoon Suk Yeol est en visite aux Etats-Unis, afin de renforcer les liens sécuritaires et économiques entre les deux pays alliés de longue date.
General Motors a déjà un partenariat avec LG. La première usine de leur co-entreprise Ultium Cells, dans l'Ohio, est déjà en fonctionnement tandis qu'une deuxième, dans le Tennessee, devrait être lancée à la fin de l'année et une troisième, dans le Michigan, en 2024.
General Motors a réitéré son objectif d'atteindre une capacité de production de 1 million de véhicules électriques par an en Amérique du Nord en 2025.
Mary Barra a annoncé lors d'une conférence téléphonique que le groupe allait cesser, à la fin de l'année, la production de la Chevrolet Bolt électrique, un petit SUV, afin de faire de la place à des véhicules électriques plus gros et équipés de sa nouvelle technologie de batteries électriques.
"Bien que nous continuions à penser que la transition de General Motors vers les véhicules électriques pèsera lourdement sur les bénéfices à court terme et que nous ayons des doutes sur ses prévisions de montée en puissance de la production (ainsi que sur la demande finale pour ses véhicules électriques), l'entreprise continue à bénéficier d'une demande plus favorable pour ses marques", a commenté Garrett Nelson, analyste de CFRA, dans une note.
"Le fait que le groupe relève ses prévisions après des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre malgré l'incertitude sur l'environnement macroéconomique reflète la confiance de la direction dans l'attractivité de ses produits et la trajectoire de ses prix", a aussi relevé Ryan Brinkman, qui suit le groupe pour JPMorgan.