Publicité
Publicité
09/05/2023

France : la production industrielle repart à la baisse en mars, selon l'Insee

Par AFP

La production industrielle française a baissé de 1,1% en mars après un rebond en février, plombé par des reculs dans plusieurs secteurs, de la pharmacie à l'énergie et le BTP, en passant par le raffinage, particulièrement affecté par les grèves, selon l'Insee.

L'activité de cokéfaction et de raffinage, qui ne représente qu'une petite partie de l'industrie française, a chuté de 46% sur un mois "en raison des mouvements de grève", explique l'Institut national de la Statistique dans un communiqué. La production automobile a légèrement progressé, de même que la métallurgie et le textile.

L'Insee a revu à la hausse l'indicateur de février, avec un rebond de 1,4% de la production, contre 1,2% estimé initialement.

Sur un an, la production industrielle est en baisse de 0,5% au premier trimestre.

La production de l'industrie manufacturière, une partie de l'indicateur industriel total, est en hausse de 0,5% sur un an mais en baisse de 1,1% sur un mois après une hausse en février. Elle est globalement stable depuis fin 2020, après le lourd plongeon lié à la pandémie de Covid-19.

Dans le détail, la fabrication de matériels de transports, qui avait tiré l'indice en février, est resté stable (+0,2%) en mars, avec une hausse de 0,9% pour l'automobile et une baisse de 0,4% pour les "autres matériels de transport" qui comprennent notamment les avions.

La pharmacie poursuit son recul avec -8,4% en mars, pour atteindre -7% au premier trimestre sur un an, et l'agro-alimentaire marque le pas (-0,2% en mars contre +1,5% en février).

"Dans le contexte de renchérissement de l'électricité et du gaz, les branches intensives en énergie sont particulièrement exposées à la hausse de leurs coûts de production, susceptible de peser sur leur production", note l'Insee, citant la sidérurgie (-23% sur un an au premier trimestre) et la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-26%).

En dehors du secteur manufacturier, la production d'énergie (électricité, gaz, vapeur et air conditionné) a reculé de 1,2% comparé à février.

La construction est en baisse de 0,9% en mars et quasi-stable au premier trimestre.

Après une hausse de 2,6% du PIB sur l'ensemble de 2022, l'activité économique française a continué de résister et de croître légèrement en début d'année 2023, avec une hausse de 0,2% au premier trimestre.

Publicité

Réactions

Dramatique !
La France se meurt...

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Constructeurs

Bentley : ventes record au premier trimestre

Le constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a dévoilé des ventes record au premier trimestre grâce notamment à une accélération en Amérique et au Moyen-Orient, la marque de luxe étant largement épargnée par la crise du coût de la vie.

Marchés

Hydrogène : la compétition mondiale est lancée et la France (encore) dans la course

Les Universités d’Aix-Marseille et Mohamed 6 Polytechnique (UM6P), coorganisateurs d’un événement annuel baptisé "Les tables rondes de l’Arbois et de la Méditerranée" ont réuni pour leur 13e édition un aréopage de scientifiques et personnalités travaillant sur l’hydrogène. Si les défis restent immenses, on assiste à une multiplication des projets et de la recherche, ont expliqué les intervenants. Pour une fois, la France ne part pas trop mal, mais rien n'est gagné.

Analyse

Au-delà des bornes de recharge, les compromis nécessaires sur les batteries et les prix

Le jeu de rôle entre puissance publique et professionnels de l’automobile a consisté depuis des années à pourfendre le "retard de l’équipement en bornes" pour les premiers et à souligner la rareté des véhicules utilisant les bornes pour les seconds. La question est en passe d’être résolue et les clarifications nécessaires sont en train de s’opérer : les bornes publiques "normales" qui ont un rôle d’appoint sont installées à un rythme raisonnable ; les bornes rapides utilisées en itinérance se développent rapidement mais sont et vont rester très chères et il est souhaitable qu’il en soit ainsi ; leur déploiement est souhaitable car il peut permettre de baisser le prix des véhicules électriques à batterie (VEB) en rendant envisageable l’achat de véhicules dotés de batteries moins importantes.