27/04/2022
Forvia prudent pour 2022 à cause de la Chine et de l'Ukraine
Par Reuters
(Reuters) - Forvia, l'équipementier automobile né du rachat par Faurecia de son concurrent allemand Hella, s'est montré mardi prudent quant à ses perspectives pour 2022, évoquant un abaissement des estimations de la production automobile mondiale en raison de la guerre en Ukraine et à la situation sanitaire en Chine.
Forvia prévoit des ventes comprises entre 23 et 24 milliards d'euros cette année, avec une marge opérationnelle entre 4% et 5%, a-t-il indiqué dans ses premières prévisions financières depuis le mariage Faurecia-Hella, finalisé fin janvier.
Les analystes interrogés par Visible Alpha avaient prévu en moyenne un chiffre d'affaires combiné de 24 milliards d'euros pour 2022 - soit un bond de 54% par rapport aux revenus de Faurecia l'année dernière - avec une marge opérationnelle de 6%.
"Nous sommes très prudents sur l'Europe et la Chine, qui sont deux marchés importants pour nous", a déclaré Michel Favre, directeur financier de Faurecia et futur directeur général de Hella.
En raison de cet environnement incertain, Faurecia a dit également avoir renégocié la clause relative à ses engagements bancaires, suspendu le paiement de dividendes en 2022 et doublé son objectif de cessions pour atteindre un produit de 1 milliard d'euros.
"Nous sommes en train de construire un groupe très puissant, nous devons donc nous concentrer sur les activités clés", a déclaré le directeur financier, excluant toutefois tout projet de vente de son activité "mobilité propre".
Faurecia a payé 5,4 milliards d'euros pour une participation de 81,5% dans Hella, a-t-il précisé, mais a cessé d'acheter des actions à la fin du mois de février.
Forvia, en passe de devenir le septième équipementier automobile mondial, est confronté à une fluctuation de la demande liée à de nouvelles perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
La guerre en Ukraine a provoqué des pénuries de faisceaux électriques pour l'industrie automobile, tandis que les sanctions contre la Russie ont entraîné une flambée des prix des matières premières. De plus, la Chine, le plus grand marché automobile du monde, subit les fermetures d'usines et la réduction de la demande en raison d'une nouvelle vague de contaminations au coronavirus.